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7 novembre 2014

PCRV

PARTI COMMUNISTE REVOLUTIONNAIRE VOLTAÏQUE

(PCRV)

Communiqué sur l’Insurrection populaire en Haute-Volta dite Burkina Faso

 

La Haute-Volta dite Burkina Faso traverse une situation révolutionnaire qui a débouché sur une insurrection populaire jeudi 30 octobre et chassé du pouvoir vendredi 31 octobre 2014 l’autocrate Blaise Compaoré, malgré ses manœuvres sordides pour se maintenir à tout prix à la tête de l’Etat néocolonial.

Notre peuple dans ses différentes composantes et la jeunesse populaire ont remporté une victoire salutaire dans un élan de détermination et de maturité politique en déjouant les divers complots et en faisant face avec un courage héroïque à la répression barbare avec son lot de plusieurs dizaines de morts et blessés. Ce mouvement populaire historique qui s’est rapidement étendu comme une traînée de poudre à l’échelle du territoire national dans la suite des dernières grandes manifestations organisées par l’opposition bourgeoise réactionnaire et la Coalition Contre la Vie Chère (CCVC) le mardi 28 et mercredi 29 octobre, confirme amplement que quand le peuple se met debout ni la répression ni la terreur ne peuvent l’empêcher de vaincre.

Ce mouvement insurrectionnel populaire se situe dans le prolongement de l’irruption sur la scène politique avec leurs revendications pressantes de couches populaires qui jadis se laissaient opprimer , exploiter sans murmures, qui apprennent à prendre en charge leur destinée à travers des luttes puissantes pour sortir de la misère et de la détresse profonde qui les frappent depuis des décennies et particulièrement sous le pouvoir de la IVè République de Blaise Compaoré du fait de l’exploitation néocoloniale.

En effet, depuis les émeutes de la faim de 2008, il n’y a pas un jour qui passe sans que des paysans pauvres , des ouvriers et travailleurs salariés, les couches pauvres des villes constitués d’ouvriers, d’apprentis, de petits commerçants, d’artisans, essentiellement la frange jeune de la population rejetée dans le secteur informel, ne se révoltent et développent des actions parfois insurrectionnelles pour le droit à une vie décente, à la justice et à la liberté et pour un changement véritable en faveur du peuple.

Cela est l’expression pratique et concrète de l’approfondissement de la crise révolutionnaire qui secoue notre pays depuis l’assassinat du journaliste Norbert Zongo et ses trois compagnons d’infortune le 13 décembre 1998. Cette crise révolutionnaire qui se développe par paliers depuis lors a pris une ampleur inégalée aujourd’hui avec ce mouvement populaire inédit dans notre pays que traduisent les mobilisations massives lors des différentes marches et meetings de l’opposition bourgeoise réactionnaire et de la Coalition Contre la Vie Chère (CCVC) et des organisations syndicales au mois de juin, juillet 2013 et tout au long de l’année 2014. La profondeur de la crise est telle qu’elle a conduit à l’explosion du parti au pouvoir, le CDP (Convention de la Démocratie et du progrès), et à une reconfiguration de la scène politique nationale avec comme enjeu le changement fondamental en faveur du peuple ou une reforme du système néocolonial et la domination néocoloniale principalement française dans notre pays. Plusieurs faits marquants traduisent également la faillite du régime mafieux de l’autocrate Blaise Compaoré et ont focalisé la colère et les luttes  des masses populaires :

-        un dysfonctionnement et un discrédit total, frappant les institutions de la République (gouvernement, parlement, justice), réduites de fait en jouets aux mains du capitaine Blaise Compaoré et de son clan mafieux au pouvoir qui en usent et abusent à leur guise ;

-        des velléités prononcées de monarchisation du pouvoir avec une collusion renforcée entre milieux d’affaires, chefferie traditionnelle et autorités religieuses ;

-        une dérive sécuritaire entretenue sous le prétexte de lutte contre le grand banditisme avec des disparitions forcées et des exécutions extrajudiciaires couvant des risques de règlements de compte ou d’assassinats politiques maquillés ;

-        la persistance de l’impunité des crimes de sang portés au grand jour par le mouvement démocratique et révolutionnaire ;

-        une situation socio-économique gangrenée par les phénomènes de la corruption et de l’impunité des crimes économiques ;

-        le phénomène persistant de la vie chère avec une paupérisation accrue de larges couches populaires ;

-        un net regain de vitalité du front social et une détermination de plus en plus marquée des masses à se battre pour le pain et la liberté comme l’ont montré les multiples actions et luttes organisées et dirigées par le parti.

L’insurrection populaire du 30 octobre se justifie pleinement au regard de cette situation d’ensemble de mûrissement de la crise révolutionnaire au Burkina Faso. Mais très rapidement la classe ouvrière et le peuple se rendent compte que ses acquis arrachées de haute lutte sont menacés et confisqués par les clans putschistes de l’armée néocoloniale qui ont opéré un coup d’Etat militaire réactionnaire. Leur objectif ultime est d’étouffer le processus révolutionnaire en cours et de sauver le système néocolonial en faillite. L’opposition bourgeoise réactionnaire tout en prônant le changement mène des tractations avec la haute hiérarchie militaire en vue d’un « gouvernement de transition » qui lui permettrait de garder des chances d’accéder au pouvoir néocolonial.

Les puissances impérialistes (France, Etats-Unis et Union Européenne ) s’activent pour imposer une solution qui préservent leurs intérêts économiques et géostratégiques au Burkina Faso et dans la sous-région de l’Afrique de l’Ouest compte tenu du rôle joué par leur ancien pion Blaise Compaoré qui a permis leur présence militaire dans le pays devenu une plate-forme stratégique d’agression et d’exploitation des peuples de la sous-région.

Mais le mouvement populaire reste vigilent et exprime sa volonté de lutter pour ne pas se « laisser voler sa victoire ». Le Mouvement démocratique révolutionnaire dirigé par le parti dans cette situation complexe s’oppose au coup d’Etat militaire et appelle les masses à poursuivre les luttes pour approfondir le processus révolutionnaire.

Le PCRV appelle la classe ouvrière, le peuple et la jeunesse à renforcer les organisations de lutte notamment la CCVC et à s’organiser avec lui pour le renversement révolutionnaire du régime néocolonial et la mise en place d’un Gouvernement Révolutionnaire Provisoire et une Constituante en vue de l’édification d’une République démocratique moderne.

Le PCRV appelle à la solidarité internationale face à la répression contre le mouvement démocratique et révolutionnaire et aux ingérences des puissances impérialistes dans notre pays.

PAIN ET LIBERTE POUR LE PEUPLE

VIVE L’INTERNATIONALISME PROLETARIEN

Le 1/11/2014

Le Comité Central

 

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