92 ans après la déclaration de la fin de la 1ère
92 ans après la déclaration de la fin de la 1ère guerre mondiale
En commémoration de l’armistice, une forte délégation de l’Ambassade de France était hier matin au cimetière militaire pour un recueillement en faveur des soldats béninois morts pour la cause française lors de la 1ère guerre mondiale. Début novembre 1918, les troupes de l’empereur Guillaume II de Hohenzollern reculent sur tous les fronts occidentaux où le poids militaire et industriel des Etats Unis a fait pencher la balance du côté des Alliés. Ainsi, à la onzième heure du onzième jour du onzième mois de l’année 1918, des milliers de clairons sonnent le cessez le feu. La première guerre mondiale ayant fait plus de neuf millions de morts et six millions de blessés venait de prendre fin. 92 ans après ce mémorable évènement, la France par le biais de son ambassade près le Bénin s’en souvient encore. L’ambassadeur Hervé Besancenot l’a fait savoir ce jeudi matin par une cérémonie de recueillement au cimetière militaire de Ouidah. « Nous nous sommes recueillis au cimetière français de Ouidah, en ce jour anniversaire de l’Armistice qui mit fin aux combats de la première guerre mondiale, pour raviver le souvenir de ceux qui, dans chaque camp, ont risqué ou sacrifié leur vie sur des innombrables champs de bataille de cette guerre qui a touché toute l’Europe », a martelé l’Ambassadeur. Il était accompagné pour la circonstance de l’Ambassadeur des Etats Unis près le Bénin James Knight, de celui de l’Allemagne et d’une forte délégation composée des attachés de défenses et des représentations diplomatiques et consulaires qui ont été accueillis avec l’exécution des différents hymnes nationaux, la Marseillaise et l’Aube nouvelle par la gendarmerie nationale. Il s’est suivie la décoration de quatre officiers béninois par le consul honoraire de la France à Ouidah. Ainsi le Colonel Jean Amoussou, des lieutenants colonels MoïseTalon, et Michaëla Massau reçoivent la médaille de bronze de la défense nationale. Le colonel Lucien Klinkpé quant à lui bénéficie de la médaille de bronze de la défense nationale. Pour Hervé Besancenot, au-delà de la commémoration, cette cérémonie a une vertu pédagogique pour les enfants. Celle de voir des enfants résilier les horreurs de la guerre par des textes poétiques comme celui du Dormeur de val d’Arthur Rimbaud. Et c’est ce qui explique la déclamation poétique des élèves de l’école française Montaigne dans la deuxième phase de la cérémonie. A cela, s’est ajouté le dépôt de gerbes par ces enfants sur le Mémorial aux tirailleurs morts lors de cette guerre. Le recueillement a pris fin avec la sonnerie aux morts rompue par le refrain de la Marseillaise. « Au sein de l’Europe, nous sommes aujourd’hui engagés dans la défense des valeurs de la Paix, de droit, de justice et d’humanité. En cela, nous sommes fidèles à la mémoire des morts. C’est le sens que nous voulons aussi donner aujourd’hui à cette cérémonie », conclut l’Ambassadeur dans son allocution prononcée à la résidence de l’Ambassade.
12-11-2010, Modeste TOFFOHOSSOU