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21 janvier 2011

Laurent–Désiré Kabila, un indécrottable

Laurent–Désiré Kabila, un indécrottable anticonformiste devant l’Eternel

Parmi les œuvres qui donnent du relief à son anticonformisme, les Comités du pouvoir populaire. En effet, aussitôt arrivé au sommet du pouvoir, LDK lance les idées du Service national, des Forces d’autodéfense populaire et la restitution du pouvoir, en projetant de créer une « vraie société démocratique » à partir des « Comités du pouvoir populaire ».


Maquisard pendant des années, Laurent-Désiré Kabila n’est pas à court d’idées lorsqu’il arrive au pouvoir. Bien au contraire. Il en a à foison aussi bien sur le plan politique, économique, social que culturel. Il les aligne l’une après l’autre, sans beaucoup trop de problème.

La lutte politique de Laurent-Désiré Kabila remonte au début des années 1960 dans un contexte de guerre froide. Le monde est divisé en deux blocs qui se font la guerre : l’Ouest et l’Est. D’un côté, c’est le capitalisme ; de l’autre, le communisme, ou si vous voulez le socialisme. Les deux idéologies s’affrontent dans un combat sans merci. Les pays en voie de développement, pour leur part, sont écartelés entre les deux voies.

Moule communiste

C’est dans le moule de ce que l’on appelle à l’époque communisme que Laurent-Désiré Kabila fourbit ses armes. Tout à fait normal qu’il s’aligne sur les idées de gauche, avec comme maîtres Mao Tsé Toung, Karl Max, Fidel Castro…Au pays, il a un faible pour Patrice Emery Lumumba dont il épouse les idées, politiques notamment. Par conséquent, il a pour ennemi l’impérialisme, le capitalisme et leurs suppôts au pays.

Rien donc d’étonnant que ce soit sous le signe du renversement de cet ordre établi qu’il place tout son combat, dans le maquis établi à Fizi, sur les rives du lac Tanganyika. Aussi fait-il de la chute du dictateur Mobutu et de son régime le plus important objectif de sa lutte en ce qu’ils sont au service des intérêts étrangers pendant qu’ils font des misères au peuple congolais.

Le maquis de Laurent-Désiré Kabila parvient à se maintenir pendant une trentaine d’années. Dans tous les cas, le temps est largement suffisant pour le maquisard en chef de se forger un idéal, s’appuyant sur des options qui sont aux antipodes de ce que l’on professe dans le monde occidental, avec pour fondement le capitalisme.

Alors que Che Guevara ne lui donnait que très peu de chances de transformer son « petit » mouvement en « une force révolutionnaire » le considérant, lui et son groupe, comme étant plus « contrebandiers » que « rebelles », Laurent-Désiré Kabila arrive quand même, à la faveur d’obscures combinaisons et alliances contre-nature, à faire descendre le maréchal Mobutu de son piédestal. Sans nul doute que l’histoire de la RDC retiendra, pour longtemps, la date du 17 mai dans ses annales.

L’occasion est ainsi offerte au nouvel homme fort de Kinshasa de passer du stade de théories – théories de gauche - qu’il avait embobinées des années durant, au plan pratique, celui de leur mise en pratique. Comme il ne fallait surtout pas demander au rebelle, devenu président de la République, d’aller puiser ailleurs, tout ce qu’il arrête comme options, tout ce qu’il prend comme décisions, sur presque tous les plans, politique, économique et autres, porte naturellement la marque de ses maîtres à penser.

Président de la République le 17 mai 1997, Laurent-Désiré Kabila fait table rase du passé. Le pays s’engage sur une nouvelle voie. A la démocratie classique, importée de l’Occident, il oppose une nouvelle forme de « démocratie », la démocratie populaire, dans ses différents contours. A la place de l’économie libérale qui avait régenté le pays pendant plusieurs années, il instaure l’économie sociale du marché.

Les hommes politiques, bête noire de Laurent-Désiré Kabila, parce qu’ennemis du peuple, pillards, charognards, sont mis à l’index. Les partis politiques, eux aussi, subissent le même sort : leurs activités sont pratiquement suspendues. L’homme de Lemera va ainsi ressusciter des vieilles recettes qui avaient fait « le beau temps et la pluie » dans les pays de l’Est. Il prend donc pour modèle les expériences qui avaient cours, depuis des lustres, en Union soviétique, dans la Chine populaire. Il va copier l’exemple du Cubain Fidel Castro et du Libyen Kadhafi avec les comités populaires et les forces d’autodéfense populaire.

Le révolutionnaire tient à demeurer constant. Pas question de trahir son passé. Pas question pour lui de cracher sur Karl Max ou sur les prescriptions de Mao et consorts. Pour rien au monde il ne veut se conformer aux doctrines occidentales, quand bien tout est figé, stéréotypé dans sa démarche. Il tient à ses idées comme à la prunelle de ses yeux même s’il sait qu’elles sont surannées et que cela le met en total déphasage avec le reste du monde.

Dans tous les cas, Laurent-Désiré Kabila ne s’est pas senti moins fier que d’être anticonformiste. Un indécrottable anticonformiste devant l’Eternel. C’est cela sa nature ; c’est cela l’idéal qu’il a légué à ses compatriotes. Parmi les œuvres qui donnent du relief à son anticonformisme, les Comités du pouvoir populaire.

En effet, aussitôt arrivé au sommet du pouvoir, LDK lance les idées du Service national, des Forces d’autodéfense populaire et la restitution du pouvoir, en projetant de créer une « vraie société démocratique » à partir des « Comités du pouvoir populaire ».

Les CPP sont officiellement créés en 1999 par LDK. But : donner le pouvoir au peuple. Ils devraient servir de solution de rechange aux partis politiques. Ils devraient présenter le point de vue du peuple sur ses propres besoins et administrer les projets gouvernementaux en comités rassemblant des gens issus du peuple selon une forme de démocratie directe.

Marcel Lutete/Le Potentiel


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