Ce week-end sera marqué par la Commémoration du dixième anniversaire de la disparition tragique de feu président Laurent- Désiré Kabila.
N’ayant été ni compagnon de lutte, ni collaborateur, de l’illustre disparu, je prends le risque de parler de lui, en tant que citoyen mais aussi comme un homme engagé, car dès son avènement au pouvoir, en mai 1997, j’ai travaillé avec ses collaborateurs, avant dé siéger aux Assemblée Constituante et législative parlement de transition, qu’il avait instituée en juillet 2000.
Mon engagement ne rend que plus justifié,le questionnement sur le surgissement de Laurent-Désire Kabila sur le devant de la scène comme porte-étendard de diverses forces progressistes qui ont porté l’assaut final contre le pouvoir du président Mobutu.
Homme de convictions
Ce qui me parait le plus caractéristique de l’homme du 17 mai fondamentalement, le plus important, c’est qu’il fut un homme de convictions.
Marqué ou blessé par la mort de Lumumba et les multiples déboires que subirent les « nationalistes » par la suite, l’homme s’était déterminé à combattre le pouvoir qui a suivi l’éviction du gouvernement Lumumba, en refusant toute compromission ou collaboration avec le pouvoir installé au Congo- Zaïre, qu’il considérait comme illégitime.
Le long règne du Maréchal Mobutu l’affaiblie, l’isole mais l’homme ne cède pas, ne renonce point à la ligne qu’il s’était tracé. Plus d’un compagnon, même sans se renier quitte le maquis pour les terres plus tendres d’Europe ou d’Amérique. D’autres optent de rejoindre Kinshasa.
Laurent-Désiré Kabila, lui, garde son maquis où il se réfugié dans les pays voisins comme pour garder physiquement et humainement les liens avec son peuple et ainsi continuer à entretenir la flamme de la lutte.
Pour tout dire, L.D. Kabila est demeuré fidèle à lui-même et à ses idées et ce malgré d’innombrables pressions et soit sollicitations de toutes séries auxquelles il était soumis. M’Zée Kabila aura donc été l’archétype de l’homme le convictions du vrai homme politique, comme le décrit un homme d’Etat français.
« Avoir raison devant l’histoire, c’est accepter la solitude et l’impopularité pour un temps qui peut être long, voir ne jamais prendre fin. Lorsqu’on a choisi ses convictions, il faut l’intelligence et la force de ne pas bouger, l’histoire finit toujours par dispenser sa faveur aux lucides et aux courageux qui sont demeurés stables. Rester soi même dans le désordre des idées, des événements, des alliances, devenir une référence donne à l’action sa légitimité et sa dignité! (Edouard Balladur, Le pouvoir ne se partage pas.
Le Potentiel
Hommage à un grand homme : Mzee Laurent Désiré