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11 mars 2011

Une journée sans presse lancée au Togo

 
  Une journée sans presse lancée au Togo

(koaci.com,   Lomé, Togo, 9 mars 2011)


SOS Journaliste en Danger a lancé le mardi 08 mars au siège de l’hebdomadaire «Crocodile News», une journée sans presse pour exiger entre autres, la réouverture de trois radios fermées. Une action qui fait suite à des propos tenus par le Premier ministre Gilbert Houngbo, en tournée en Europe.

«Lors de mon voyage au Rwanda accompagné de la presse d’État et privée, nous nous sommes rendus compte qu’il n’y a qu’une seule chaîne de télévision et à peine deux ou trois radios. Au Togo, nous avons au moins sept chaînes de télévision qui émettent effectivement, une quarantaine de radios et des presses écrites. Et lorsque nous demandons à ces trois radios de se conformer aux normes des médias, c’est encore un problème. D’ailleurs, nous leur avons donné deux fois de suite un délai d’avertissement. C’était une manière de leur donner la chance d’être en règle. Donc, je peux vous assurer qu’il existe une liberté d’expression au Togo»; ce sont là, les termes des propos tenus par Gilbert Houngbo à Radio Gaméli et qui avec le refus du Chef de l’État de réagir à une correspondance de l’organisation de défense de la liberté de presse, ont provoqué la colère dans les rangs des journalistes.

Depuis le 29 novembre 2010, l’Autorité de réglementation des secteurs des postes et télécommunications (ART&P) a procédé à la fermeture de trois radios privées, sans prendre une décision motivée et notifiée aux responsables de ces organes. Pourtant, la loi sur les télécommunications, extrait explicitement de son champs d’application, notamment en son article 3, les radios et télévisions placées sous l’autorité de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC). SOS Journaliste en Danger, a adressé depuis trois semaines, une pétition signée de 4193 Togolais au Chef de l’État, pour lui demander en sa qualité de garant du bon fonctionnement des institutions de l’État, d’ordonner la régularité de cette violation. «SOS Journaliste en Danger constate avec regret que le Chef de l’État reste silencieux face à cette mesure illégale puisqu’elle viole les dispositions de la loi sur le secteur des postes et télécommunications et empiète sur les prérogatives de la HAAC, qui seule est habilitée à faire fermer les médias audiovisuels, suite à une décision de justice».

L’organisation présidée par Ferdinand Ayité, a appelé les médias à «observer une journée sans presse ce jeudi 10 mars pour exiger:
- la réouverture sans condition des radios X-Solaire, Métropolys et providence,
- L’annulation des procès contre «Golf Info» et «Tribune d’Afrique»,
- La démission du Directeur général de l’ART&P,
- L’augmentation substantielle de l’aide de l’État à la presse,
- La réduction de 50% des redevances des médias audiovisuels,
- La restitution des 07 millions indûment amputés par le Ministre de la Communication, sur l’aide de l’État à la presse.

Consultations pour le dialogue inclusif

Sur le plan politique, le Chef de l’État a démarré des consultations dans le cadre du «dialogue inclusif», qu’il a annoncé depuis le 30 décembre 2010. L’Alliance nationale pour le changement (Anc), première formation politique invitée, a décliné et a préféré adresser au Chef de l’État un chapelet de préalables à sa participation à un éventuel dialogue inclusif. L’Anc a été invité dans le lot des partis de l’opposition parlementaire, alors qu’à ce jour, sa constitution en un groupe parlementaire, n’a pas été reconnue par le président de l’Assemblée nationale, Abass Bonfoh.

Le mardi, une délégation du Comité d’action pour le renouveau (Car) conduite par son président d’honneur Me Yawovi Agboyibo , a été reçue, suivie dans l’après midi du Parti pour la rédemption et le renouveau (Prr), de Lawson Nicolas. Ce dernier a indiqué avoir tenu à Faure Gnassingbé un langage de vérité. Pour M. Lawson, la solution est dans la préservation de l’unité du pays et la résolution des problèmes sociaux qui assaillent les Togolais dans leur quotidien. «Je ne suis pas pour la politique politicienne», a-t-il affirmé. Pas certain cependant, que les Togolais, saturés par 43 ans de pouvoir du système-Rpt et qui aspirent à l’alternance, soient en phase avec le dirigeant du Prr, qui demande la formation d’un autre gouvernement d’union.

Vague d’arrestations

Sur un tout autre plan on apprend l’arrestation du Directeur général d’une agence de sécurité (OPS), Bertin Agbah, dans la soirée de lundi. Le richissime homme d’affaire, originaire de la même ethnie que le Chef de l’État, aurait été arrêté en même temps que sa femme, qui elle a été libérée le lendemain. On ignore ce qui est reproché à ce proche en son temps du gal Gnassingbé Eyadéma. Sa maison aurait été perquisitionnée puis sous haute garde d’éléments puissamment armés. Bertin Agbah serait dans l’hublot des services de renseignements, depuis qu’il a acquis un jet privé et une Maybach de la même carrure que celle acquise à prix d’or pour Faure Gnassingbé.

On signale également des arrestations dans les rangs de la police nationale. C’est notamment le cas d’un officier de police, qui se nommerait Kombaté. On lui reprocherait l’élargissement d’éléments d’un gang béninois, appréhendés à Lomé.

L’affaire Kpatcha Gnassingbé est aussi dans l’actualité depuis la manifestation des épouses des détenus. L’ancien ministre de la défense et frère du Chef de l’État, aurait rejeté une offre de libération conditionnée par un départ en exil. Le climat est tout sauf serein, au pays de Faure Gnassingbé.

 

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