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7 mars 2013

Gracias, compañero Hugo Chávez ! Après l’annonce

Gracias, compañero Hugo Chávez !

Après l’annonce du décès, suite à un long combat contre le cancer, du président vénézuélien Hugo Chávez, ce 5 mars, ce sont deux sentiments qui dominent. D’abord, la tristesse d’avoir perdu un grand homme qui s’est engagé corps et âme pour le bien-être de son peuple. Ensuite, l’espoir que représente l’exemple de la révolution bolivarienne dans la lutte pour la démocratie, la justice, le progrès social et la paix.

PTB, Département International

 

Hugo Chávez Frías a été durant quatorze ans à la tête de cette révolution qui a fait souffler le vent frais du changement au Venezuela, mais aussi sur toute l’Amérique latine et même bien au-delà. En 1989, le programme d’adaptations structurelles du FMI avait provoqué des émeutes pour la nourriture dans les quartiers populaires de la capitale vénézuélienne, Caracas, et celles-ci avaient été réprimées dans le sang. Le credo néolibéral et la dictature des multinationales paraissaient indéboulonnables, du Mexique à l’Argentine. Dix ans plus tard, Chávez était le premier chef d’un gouvernement d’Amérique latine à les remettre entièrement en question.

Chávez a fait prendre un virage radical au Venezuela, utilisant les richesses (pétrolières) pour le développement de son pays, le progrès social de son peuple et la solidarité avec d’autres pays du Sud. Par des projets de grande envergure (les « Misiones », le gouvernement vénézuélien, soutenu par Cuba, a réussi à faire reculer la pauvreté de manière impressionnante, de 70,8 % (1996) à 21 % (2010). Rien qu’en 2012, 200 080 logements sociaux ont été construits.

Les millions de personnes qui, grâce à la révolution bolivarienne, ont appris à lire, ont pu consulter un médecin pour la première fois de leur vie ou ont eu un travail ont donné au président une popularité qui ne s’est jamais démentie et au processus révolutionnaire une base de soutien solide. Par un impressionnant processus de démocratie de base, Chávez, son parti le PSUV (Parti socialiste unifié du Venezuela) et ses alliés comme le PCV (Parti communiste du Venezuela) ont non seulement gagné les élections de manière ininterrompue, mais ont activement impliqué les gens du terrain et des quartiers dans les décisions qui les concernaient.

Durant tout ce temps, Cuba a été le partenaire privilégié de la révolution bolivarienne, mais le développement de la solidarité internationale, de l’intégration et de la coopération a cependant été bien plus large, s’étendant de l’alliance alternative ALBA (avec, entre autres, la Bolivie, l’Equateur, le Nicaragua) à la coopération politique de toute l’Amérique latine et des Caraïbes (CELAC) – tout en évitant complètement  les États-Unis, d’ailleurs actuellement présidée par Cuba. Le Venezuela s’est aussi montré solidaire du peuple palestinien, des révolutions arabes en Tunisie et en Egypte et de tous ceux qui, dans le monde arabe et ailleurs, subissent guerres et interventions militaires.

Le président Chávez s’exprimait régulièrement sur la plupart des thèmes de société, et il les formulait au mieux, exprimant ainsi les sentiments des couches pauvres de la population vénézuélienne ainsi que des peuples du Sud confrontés à un impérialisme agressif. Lorsque Chávez avait pris la parole à l’Assemblée générale des Nations-Unies juste le président américain George Bush, il avait plaisanté sur la trace d’une odeur de soufre, « le diable venant de passer ». A l’occasion de la Conférence sur le climat à Copenhague, qui fut un échec, il avait lancé : « Si le climat était une banque, les gouvernements des pays riches l’auraient déjà sauvé ! » Et, au Forum social mondial au Venezuela, il avait déclaré que « la santé ne peut pas être privatisée, parce qu’elle est un droit fondamental de l’être humain, tout comme l’enseignement, l’eau, l’électricité et d’autres services publics ».

Comme tous ceux qui choisissent la lutte contre l’injustice, le président Chávez a dû faire face à l’hostilité des élites financières et politiques défendant l’ordre capitaliste, tant au Venezuela que dans les capitales occidentales, Washington au premier plan. Celles-ci appellent déjà de leurs vœux le recul voire même le renversement de la révolution bolivarienne. Mais cette révolution a ouvert une voie irréversible. Parce qu’au Venezuela, l’homme et la femme de la rue sont désormais devenus des acteurs à part entière d’un processus politique, social et économique qui donne forme à une nouvelle société, une société où priment les gens, et non le profit.

Ce projet mérite le soutien et la solidarité indéfectibles de tous ceux qui savent qu’un autre monde est possible, et qu’il peut être réalisé. Hugo Chávez a, dans cette période de profonde crise du capitalisme, remis l’idée du socialisme à l’ordre du jour. Ce message d’espoir et la conviction que l’on peut changer les choses constituent le plus bel héritage qu’il nous laisse. Gracias, compañero Hugo Chávez !

Parti du Travail de Belgique, Département International

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