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25 mars 2009

Cela paraît à peine croyable: George W. Bush, hué

Cela paraît à peine croyable: George W. Bush, hué et accusé de crimes de guerre.

Ceici se passait le mardi 17 mars 2009 à Calgary, capitale de la province  - riche en pétrole - canadienne d´Alberta située à l´est de cet immense pays, sur la frontière avec États-unis d´Amérique; où environ 250 manifestants s´étaient réunis pour dénoncer la visite de George W. Bush au Canada, où il venait participer  à sa première activité publique depuis qu´il a quitté la Maison-Blanche le 20 janvier denier, au profit du président démocrate, Son Excellence Barack Obama Hussein.

L´ancien président américain, qui avait atteint des sommets d´impopularité au cours de ses huits années au pouvoir, était l´invité des gens d´affaires de Calgary. Les manifestants ont qualifié de honte cette visite, d´autant plus que seuls les 1 500 gens d´affaires qui y avaient été invités, et qui avaient payé 400 dollars canadiens le billet, ont pu assister à l´événement en question. Voire la presse, donc les journalistes, y avaient été exclus. Et dans son allocution, M. George W. Bush devait selon le programme établi, parler des défis qui attendent le monde et de ses huit années - au bilan calamiteux pour l´économie mondiale - à la Maison-Blanche.

Trois des manifestants excédés ont été arrêtés par la Police canadienne.

Trois manifestants qui n´ont pu contenir leur colère et su se maîtriser à l´idée de voir George W. Bush fouler le sol de Calgary, avaient été arrêtés au cours des violents affrontements avec les forces de l´ordre. Les manifestants rassemblés devant le Centre des conférences dénommé Telus, exprimaient haut et fort leur désaccord avec la visite de l´ex-homme fort des USA, et scandaient ainsi des slogans du genre: << Retournez chez vous Bush! >>. Les manifestants avaient également pris à partie des gens d´affaires qui attendaient d´entrer à l´intérieur du Centre des conférences, en les huant copieusement.

Et pour illustrer au mieux le fond de la pensée de cette protestation, et faciliter ainsi à monsieur et madame tout le monde de bien comprendre les choses, l´un des manifestants s´est déguisé en détenu de Guantanamo Bay. Cette tristement célèbre prison qui n´est pas à bien des égards sans rappeler les camp de concentration de l´Allemagne nazie que George W. Bush avait établi aux larges de Cuba. Et ce, au nom d´une certaine lutte mondiale contre le terrorisme, et que fort heureusement son successeur, a décidé de fermer. Des opposants avaient aussi installé une affiche géante de George W. Bush, et placé des piles de chaussures à proximité, pour permettre aux citoyens de manifester leur opposition à la visite de l´ancien président américain. Ce geste s´inspirait de celui qu´avait posé un journaliste irakien, en lançant ses chaussures à la tête de George W. Bush, qui grâce à ses réflexes des Reptiliens, les esquiva avec succès sans avoir été atteint, lors de sa visite à Bagdad en décembre dernier.

À cet effet, une action en justice avait été intentée contre le courageux journaliste, dont procès fut ouvert depuis début mars dans la capitale irakienne. Attendons donc voir ce que lui réserve l´avenir dans le cadre de ce procès.

Cela a suscité une opposition juridique.

Un collectif d´avocats et des pacifistes dénommé, Avocats contre la guerre, a tenté de s´opposer juridiquement à l´entrée au Canada de celui qui a été à la tête de l´une des administrations les plus controversées de l´histoire des États-unis d´Amérique. Rappelons-le, responsable du fait de sa politique de va-t-en-guerre ou plutôt belliciste hors du cadre juridique internationale ( ONU ), de la crise financière et économique internationale exportée des USA - qui affrontent la << pire crise >> depuis la Grande Dépression des 1930 - et qui sévit actuellement; aux conséquences très fâcheuses que sont notamment: licenciements massifs dans l´industrie minière - au Katanga congolais -, automobile - GM-Saab ou Ford-Volvo et chez leurs sous-traitants -, crise dans le secteur bancaire, des assurances et du bâtiment qui a perdu 24% de ses emplois aux USA, hausse du chômage touchant 11,2% des salariés ou 7,5% des actifs. D´après les previsionnistes, 6,4 millions d´Américains se verraient éjectés du marché de travail en 2009 si la tendance va en se dégradant, etc. Laquelle crise n´épargne ni les économies des pays nantis, ni en encore moins celles des plus pauvres de l´hémisphère sud.

Ceci dit, qu´au regard de la récession économique et financière mondiale qui bat son plein; et de la situation des USA sur le terrain militaire, aussi bien en Irak, où les familles américaines continuent depuis lors à deplorer la mort de leurs Boys (soldats) dont la liste ne cesse de s´allonger au fil des années; qu´en Afghanistan où, après avoir fait la sourde d´oreilles aux conseils leur prodigués par les officiers russes qui en avaient fait la triste expérience dans les années 80, dans le cadre de l´invasion de l´Armée Rouge, de ne pas s´y engager; les Américains se voient embourbés et pris dans le piège de leur lutte contre le terrorisme - qu´ils cautionnent en au Congo et en Afrique des Grands Lacs -, et parlent déjà huit ans après le début de la guerre contre les Talibans, des renforts de plus de 30 000 hommes de troupe supplémentaires. Tel est pris, qui croyait prendre... Cela vaut bien la peine de se poser la question de savoir: lequel de Jacques Chirac et de George W. Bush, avait raison lors du duel franco-américain: en faveur ou contre la guerre, au siège de des Nations unies en 2003? À vous d´y répondre! Décidément, la guerre ne profite pas toujours aux vainqueurs, et encore moins aux vaincus...

Ce collectif évoqua le droit international bafoué par M. George W. Bush et son administration, et les textes de lois canadiennes sur l´immigration et la protection des réfugiés. Selon l´une d´eux, Mme Grace Woo, d´Avocats contre la guerre, ces lois bien établies et reconnues au canada, interdisent l´entrée sur le territoire national d´un ressortissant étranger qui aurait violé les droits de la personne , et se serait fait coupable de crimes de guerre et crimes contre l´humanité. Il renchérrit en disant: << De même que le droit international précise qu´un chef d´État qui pratique la torture est coupable de crime. On ne peut pas laisser juste les petits pays pauvres endosser cette responsabilité >>. Et d´ajouter, les États-unis ne sont pas au-dessus des lois internationales.

Avocats contre la guerre estime que George W. Bush, devait être arrêté et jugé pour crimes de guerre en Irak, et pour les allégations de torture à la prison de Guantanamo Bay, au Cuba, qui pèsent sur lui et son Gouvernement dont le Maître mot ou sinon le slogan de guerre était:<< Celui qui n´est pas avec Nous, est contre Nous... >>. Ceci, comme du berger à la bergère au président francais, M. Jacques Chirac qui, avec son ministre des Affaires étrangères, M. Phillipe Devillepin, incarnaient le camp du non à la Guerre du Pétrole. Traduisant ainsi << l´abus de pouvoir >> d´une superpuissance le simplicisme du raisonnement et de la compréhension des relations internationales de George W. Bush et de ses compères, à l´époque où ils avaient décidé de lancer la guerre d´agression contre l´Irak de Saddam Hussein. L´on avait vu le ministre américain des Affaires étrangères, le Général Collin Powel, car c´est de lui qu´il s´agissait, abuser plus d´une fois de la tribune de l´Organisation des Nations unies ( ONU ), pour essayer d´emmener en bateau le mondier entier, en exhibant des preuves farfelues, montées des toutes pièces contre le régime irakien; alléguant que celui-ci devéloppait en secret dans ses intallations reprises dans les illustrations, des armes nucléaires interdites, pour justifier ainsi le hostilités. Ainsi, en mars 2003, avec l´appui de leur aveugle << Chien de Chasse >>, M. Tony Blair, le premier ministre britannique de l´époque, ils déclenchèrent la guerre d´agression contre l´Irak, à l´issue de laquelle fut évincé le parti Baas de Saddam Hussein, au pouvoir depuis près de quatre décennies.

Malheureusement, pour ces défenseurs des Droits de l´Homme qui, malgré leur détermination et la justesse de leur démarche, ont vu aussi bien leur requête que leurs arguments se heurter à une fin de non recevoir du Gouvernement canadien. Il paraît que les loups ne se mangent pas entre eux. Espérons qu´un jour la Juste dite internationale dont l´esprit paraît être: Deux poids deux mesures, ne soit plus à deux vitesses, mais devienne plutôt équitable, pour voir tous les auteurs des crimes de guerre qui sillonnent librement le monde sans être inquieté, répondre de leurs forfaits devant les juridictions internationales. Rappelons enfin que les USA ne sont pas signataires de l´Acte de Rome de 2002, ayant établi la Cour Pénal International, CPI en sigle, dont le siège se trouve à La Haye aux Pays-Bas.

Pépin Lulendo

Le 24 mars 2009      

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