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13 janvier 2010

FORUMSPOPULAIRESN° 019 Nelle Série du 16 décembre

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N°  019 Nelle Série du 16 décembre 2009

Nouvelle édition

Directeur de Publication : Hounkpati C. CAPO

Rédacteur en Chef            : Jean Kokou ZOUNON

======================
«11 DECEMBRE 2009 : LES TRAVAILLEURS ET LES PEUPLES EXIGENT LE JUGEMENT DE KEREKOU ET LA DEMISSION DE BONI YAYI » 
Editorial : REPARER LES DEGATS PASSES ET ACTUELS ET BATIR LE NOUVEAU

      Les travailleurs et les peuples du Bénin ont commémoré le 11 décembre 2009, à l’appel des organisations de la démocratie révolutionnaire, le 20ème anniversaire de la chute du pouvoir autocratique de Mathieu Kérékou. A Cotonou, Porto-Novo, Abomey, Natitingou, Djakotomè-Azovè, Zè, des manifestations, marches et meeting, ont regroupé au total des milliers de travailleurs salariés, de jeunes élèves et étudiants, des paysans et intellectuels traditionnels qui tous d’une même voix exigeaient : Kérékou à la barre ! Kérékou au poteau ! Boni Yayi au poteau ! Vive l’émancipation démocratique des travailleurs et des peuples du Bénin ! C’est ce que nous vous présentons dans le présent numéro.

      Le contexte dans lequel ces manifestations ont eu lieu ainsi que leur ampleur et contenu donnent toute la mesure du succès. Le 7 septembre 2009, une adresse de Pascal Fantodji aux responsables des organisations patriotiques et aux patriotes, appelait aux combats pour juger Kérékou pour ses crimes et renverser Boni Yayi. Ceci, notamment le jugement de Kérékou, sonnait comme un rappel des exigences révolutionnaires. L’autocrate Kérékou et ses réseaux de criminels se sont vus à découvert et comme il leur était impossible de réagir ouvertement, ils activent ceux qui apparaissent comme leurs alliés, à savoir les clémenciers et les ‘liquidos’ de 1985.  Ceux-ci tenteront, avec une commémoration le 05 décembre 2009 (une semaine avant le 11 décembre) de l’amnistie arrachée en août 1989,  de montrer le visage ‘magnanime’ du monstre et d’appeler à ‘pardonner’ (sic). Mais, derrière le Parti Communiste du Bénin1, tous ceux qui avaient un brin de loyauté envers le peuple ont trouvé horrible une telle trahison de la mémoire des martyrs, un tel appui vert à l’impunité des crimes politiques et économiques. Ensuite, les hauts bourgeois n’arrivent plus à cacher qu’il faut faire partir Boni Yayi avant 2011, faute de quoi ce dernier gagnerait par la fraude les élections et la tyrannie s’installerait durablement dans notre pays. L’exigence du jugement de Kérékou sonne comme un rejet de l’actuel tyran dont la démission est explicitement criée dans les rues.

Enfin, la commémoration n’a pas oublié les luttes passées de nos peuples avant 1989. Les concours lancés pour immortaliser dans des oeuvres d’art des références historiques de nos peuples, références débarrassées des falsifications des dominateurs et colonisateurs marquent d’un sceau particulier le 11 décembre 2009. On a proclamé la vraie histoire de Adandozan, anti-esclavagiste et mentor des princes qui accèderont au trône à Tado, Abomey, Porto-Novo. On a dit qu’en Afrique, des royaumes entiers comme celui de Tado ont combattu la traite négrière. Tous ces faits et d’autres dont le Conseil d’administration de l’INIREF et son président Pascal Fantodji demandent l’immortalisation par les artistes s’intègrent dans une révolution philosophique où les fils d’aujourd’hui retrouvent leur véritable âme et leur fierté naguère humiliées et niées. Et pour aller de l’avant, dans cette renaissance, œuvrer à l’instruction de chacun et de tous en sa langue maternelle. Ainsi, une commémoration pour réparer les dégâts du passé et bâtir le nouveau.

                  •      La Rédaction

LANCEMENT DE CONCOURS D’ART ET DE TRADUCTION DANS NOS CULTURES ET LANGUES

«  INSTITUT INTERNATIONAL DE RECHERCHE ET DE FORMATION


                                    Cotonou, le 10 décembre 2009

Le Conseil d’Administration de l’INIREF

                              Aux Ordres patriotiques et révolutionnaires du Bénin

                              Aux  Gbanhounkponon  et aux  chanceliers des sous-ordres

Objet : Lancement de concours d’Art

                              Chers camarades et amis,

      Le 11 décembre 1989, les peuples du Bénin ont marqué leur désir d’émancipation en disant Non à l’autocratie et au parti-Etat PRPB. Ils poursuivent leur combat aujourd’hui contre le régime tyrannique de Boni Yayi pour les libertés politiques complètes.

      Ce jour du 11 décembre 1989, Kérékou, le plus grand criminel politique de notre pays et le parti-Etat PRPB venaient d’être rejetés. Il y a donc 20 ans ! Du chemin a été fait depuis lors et les peuples ont continué leurs marches pour se libérer du joug culturel français et ils accumulent des acquis de plus en plus consistants avec l’Institut International de Recherche et de Formation (INIREF), les programmes d’instruction en langues nationales, les ordres, les sous-ordres, etc.

      L’émancipation complète des peuples passe entre autres par l’instruction de chacun et de tous en sa langue maternelle avec la maîtrise de la doctrine des concepts et l’assomption de l’histoire des ordres patriotiques et révolutionnaires envers et contre les déformations du colonisateur et de ses alliés pro-impérialistes.

      C’est pourquoi, le Conseil d’Administration de l’INIREF encourage les masses à célébrer cette victoire importante sur l’autocratie et recommande à tous ce qui suit :

    Ordre par Ordre

  •  

      Le Conseil d’Administration lance un concours d’art doté de prix illustrant une référence importante de chaque ordre.

  •  

      Le concours consiste en une œuvre de sculpture ou de peinture représentant ladite référence.

  •  

      Des jurys ont été constitués à cet effet. Ils préciseront la destination des œuvres gagnantes.

  •  

      Les candidats adressent leurs projets aux jurys avant le 30 janvier 2010.

  •  

      Le dépouillement et la proclamation des lauréats avec les œuvres retenues auront lieu le 21 février 2010 à l’occasion des manifestations commémoratives de la Journée Internationale de la langue maternelle et des luttes anti-impérialistes.

  •  

      Thèmes  :

  •  

      - Pour l’Ordre des ressortissants de Tado : 1) « Représentation du mentor Adandozan et de ses émules Kpoyizoun, Gbèhanzin, Toffa, tous les quatre devisant autour d’un jeu de Adji ».

  •  

      2) « Représentation du mythe du Roi de Tado se délivrant d’un kidnapping pour sa vente en tant qu’esclave »

  •  

      - Pour l’Ordre des Wassangari : «  Kissira rejetant l’islamisation forcée de son peuple »

  •  

      - Pour l’Ordre des Yoruba-Nagot : « Oduduwa se servant de Orounmila (divinité de la divination) pour éclairer la voie à ses descendants »

  •  

      - Pour l’Ordre des Gur-Volta : « Représentation de la technique d’extraction du minerai de fer comme moyen de production et de défense au sein des peuples du groupe Gur et Volta »

  •  

      L’appel à concours sera rappelé le 16 janvier 2010 à la Fête des Peuples à Cotonou.

  •  

      Les candidatures et les propositions d’œuvres seront adressées aux contacts suivants :

  •  
    •  

        Institut International  de  Recherche  et  de Formation  (INIREF), Carré  1571 Missité Cotonou, Téléphone : 21300322, 97263620, 97688873, 90020019.

    Sous-ordre par Sous-ordre

  •  

      Le Conseil d’ Administration lance deux concours dotés de prix consistant :

  •  
    •  

        - l’un, en une représentation artistique d’une référence du sous-ordre.

  •  
    •  

        Le thème du concours est laissé à la latitude du Gbanhounkponon et de la chancellerie du sous-ordre.

  •  
    •  

        - le second, en la traduction en dialecte(s) du sous-ordre des programmes d’instruction du 1er et du 2ème cycles des Universités Populaires. Ces programmes sont disponibles auprès du Gbanhounkponon de chaque sous-ordre.

  •  

      Les candidats à l’un ou l’autre concours feront parvenir leurs propositions artistiques ou leurs traductions des programmes d’instruction au Gbanhounkponon du sous-ordre, le 30 janvier 2010 au plus tard .

  •  

      La proclamation des lauréats aura lieu le 21 février 2010 lors des manifestations de la Journée Internationale de la langue maternelle et des luttes anti-impérialistes.

  •  

      Ces appels à concourir seront rappelés le 16 janvier 2010 à  la Fête des peuples à Cotonou.

  •  

      Les candidatures et les propositions d’œuvres seront adressées au Gbanhounkponon de chaque sous- ordre au contact ci-dessous.

  •  

      Adresse du Gbanhounkponon du sous-ordre :…………………………………………….

  •  

      Pour le Conseil d’Administration,

  •  

                                    Le Président

     Pascal FANTODJI »

COTONOU 11 DECEMBRE 2009: UNE MANIFESTATON POUR RENOUER AVEC LA REVOLUTION DE DECEMBRE 1989

      Vendredi 11 décembre 2009 a eu lieu la marche commémorative du 20ème anniversaire de la chute de l’autocrate Kérékou et de son Parti-Etat, le PRPB. Déjà avant 8 heures, de jeunes élèves, des travailleurs salariés arrivent par petits groupes sur lieu de rassemblement, la place de l’Etoile Rouge, pour s’instruire de cette expérience inédite et la célébrer.

      La foule ne cessait de grossir quand la direction de la CSTL (Coordination des Syndicats et travailleurs en Lutte), vers 10 heures, fit ébranler le cortège pour une marche après un meeting où il a été renouvelé l’exigence du jugement de Kérékou pour les crimes commis et établi la relation de cause à effet entre la tyrannie de Yayi et les crimes restés impunis de Kérékou. Il faut mettre fin à l’impunité dont Kérékou et sa bande de tortionnaires continent de jouir. ‘itinéraire de la marche est celui du 11 décembre 1989 : de la place de l’Etoile Rouge à la place Lénine et retour à l’Etoile Rouge.

      Tout au long du parcours, les chansons et slogans tant contre Kérékou et exigeant son jugement et son châtiment pour les crimes commis que contre Boni Yayi. « Kérékou au poteau ! Kérékou au poteau ! Boni Yayi au poteau ! Boni Yayi au poteau ! » Les manifestants ne se lassaient pas de traduire leurs sentiments par des chansons variées. Aux anciennes chansons se sont ajoutées de nouvelles, généralement en la langue fongbé, dont la plus prisée, reprise en chœur par les populations, notamment les femmes des marchés Saint Michel et Dantokpa  est celle qui dit que « la misère s’est approfondie et le sort de l’homme du peuple s’est aggravé du fait de la gestion calamiteuse de Yayi. » Les femmes, les plus nombreuses au bord des voies dansaient de joie et d’espoir que bientôt la solution populaire sera appliquée.

      Un autre fait est la fraternisation manifestée ouvertement par les hommes en armes avec les manifestants. Des soldats en faction, des policiers déployés devant les marchés ou aux carrefours des voies faisaient des signes en guise de soutien.

      Les manifestants arrivés à la place Lénine ont choisi de marquer là la fin de la manifestation par un meeting de clôture. Le Président de la CSTL, après avoir salué les manifestants a annoncé  le protocole du meeting de clôture : message du Comité Culturel pour la Démocratie au Bénin (CCDB), lecture de la déclaration de la CSTL, message du Parti Communiste du Bénin.

      Le message du CCDB a été lu par un de ces représentant, Honoré Lokossa et diffusé aux participants. Il en a été de même de la déclaration de la CSTL lue par Paul Essè IKO. En ce qui concerne l’intervention du représentant du PCB, Kokou Zounon, il fit un bref historique des événements ayant conduit au 11 décembre 1989 pour fustiger l’impunité de Kérékou et exiger son jugement et châtiment. Il a dénoncé le FMI et Jacques Chirac qui soutiennent Boni Yayi dans ses atrocités et sa gestion calamiteuse contre les travailleurs et le peuple tel qu’on eut à le voir avec la dernière tournée du tyran aux Etats-Unis et en France. La grande bourgeoisie veut imposer le consentement des travailleurs et de notre peuple à la domination impérialiste. Par leur manifestation de ce jour, les travailleurs et les peuples du Bénin indiquent qu’ils rejetteront le consentement.

      Face à l’incapacité du pouvoir, poursuit-il, il importe que les travailleurs et les peuples identifient les dégâts, recherchent les solutions et appliquent ces solutions. Or l’un des plus gros et grands dégâts, causés par les pouvoirs successifs et aggravés par Boni Yayi, c’est l’aliénation culturelle. Pour la combattre avec succès, les communistes se sont alliés aux matérialistes militants dans une organisation de recherche et de formation, l’INIREF. Cette organisation a élaboré des solutions pour l’instruction de chacun et de tous à travers sa langue maternelle et avec les ordres et sous-ordres patriotiques et révolutionnaires, œuvre pour l’émancipation culturelle de tous les peuples du Bénin. Il importe donc que tous nous nous attelions à réparer le dégât de l’analphabétisme et de l’inculture dans lesquels les exploiteurs veulent nous maintenir. C’est à cet effet qu’en ce jour, le président du Conseil d’administration de l’INIREF, Pascal Fantodji,  lance un concours d’art et de traduction des programmes d’instruction. Il donna lecture du message de l’INIREF lançant les concours dont les résultats seront proclamés le 21 février 2010, journée internationale de la langue maternelle.

     A partir de cette date du 21 février 2010, et avec notre travail, chaque ordre aura une oeuvre artistique représentant une référence historique, chaque sous-ordre de même, toutes les régions du pays disposeront de programmes d’instruction en leurs dialectes des cycles I et II, donc de la base nécessaire pour l’accès de chacun et de tous à l’instruction. On arra fait un pas de géant et la suite, avec le pouvoir véritable au peuple, permettra de rattraper les pays les plus développés en quelques décennies.

            Kérékou au poteau ! Boni Yayi au poteau !

            Vive la révolution pour l’émancipation populaire !

                                                      Séraphin

REPORTAGE DU MEETING DE COMMEMORATION DU 11 DECEMBRE A PORTO-NOVO


      Le meeting s’est déroulé à la Place Bayol. Il était déjà 10 heures. L’assistance heureuse de se rappeler ensemble ce jour historique du 11 décembre 1989 attendait le démarrage du meeting. Prenant le premier la parole, le camarade Joseph Aïmassè, membre du bureau départemental de l’INIREF, annonça brièvement l’objet du meeting. « Il y a 20 ans, jour pour jour, notre peuple, dans un mouvement gigantesque, a rejeté l’autocrate Kérékou et son régime tyrannique du PRPB. A l’occasion de ce 20ème anniversaire, l’INIREF procède au lancement d’un concours d’art qui nous rassemble ici, pour impulser davantage le mouvement d’émancipation des peuples du Bénin…. Pour nous livrer le contenu exact de la manifestation, je vous prie, conclura Aïmassè, d’écouter le camarade Emile Ahossi, membre du Conseil d’Administration de l’INIREF ici présent ».

      Prenant alors la parole, Emile Ahossi salua et remercia les participants pour être venus, suivant les consignes de dernière heure. En effet, il était prévu que les militants et manifestants devraient se rendre à Cotonou et la publicité ainsi que les dispositions avaient été prises à cet effet. Les modifications de dernière heure ont consisté à décider d’une manifestation à Porto-Novo. Il était donc heureux que les militants aient saisi la nécessité d’une manifestation de commémoration à Porto-Novo et que les manifestants aient suivi les dernières consignes. Emile Ahossi situa le contexte national de faillite et d’incapacité du pouvoir de Boni Yayi face aux exigences concrètes du peuple. Il relia ce contexte à la situation similaire d’il y a 20 ans où le peuple dans un grand élan et sous la direction du PCB, alors PCD, a rejeté l’autocrate Kérékou et le PRPB le 11 décembre 1989.

      « La poursuite des combats du peuple pour son émancipation est inexorable. Le rôle de l’INIREF est irremplaçable sur le front de la culture et de l’instruction dans l’esprit patriotique… Le concours d’art que l’INIREF lance aujourd’hui vise à mieux fixer pour les peuples du Bénin les repères historiques en les aidant à mieux s’approprier leurs propres cultures et à travers elles la culture universelle.». Il conclut son développement en lançant un appel aux jeunes élèves et étudiants, aux enseignants, aux écrivains, aux artistes et artisans et tout autre intellectuel moderne ou traditionnel à participer à ce grand concours doté de prix. Nous sommes concernés par l’ordre des ressortissants de Tado et les sous-ordres Tori, Wémè, Goun, Sèto, Xwla, Adjara et Yoruba.

Après lui, plusieurs autres orateurs prirent la parole pour illustrer sous divers angles le combat pour l’émancipation. C’est ainsi que Paul Koudoukpo après avoir montré la nécessité d’arrêter les NPE a précisé avoir déjà traduit dans sa langue, le Xwélagbé, les programmes élaborés par l’INIREF pour le démarrage de l’instruction en les langues nationales dans notre pays. Gafari Ladany, dans son intervention, a donné un aperçu d’une conférence donnée par lui lors d’un voyage en France, dans la ville de Pontoise, dans le cadre des  échanges entre établissements scolaires (il est directeur du CEG d’Agbokou à Porto-Novo). Lors de ladite conférence, il a développé avec beaucoup d’à-propos les avancées réalisées au Bénin grâce au combat de l’INIREF dans le sens de l’instruction des peuples dans leurs langues, les richesses de notre pays et de l’Afrique en matière de pharmacopée et bien d’autres domaines où les connaissances ancestrales et les recherches de nos intellectuels traditionnels continuent d’être en même temps occultées, méprisées et pillées. « Nous réaliserons notre BENINTRA comme en Europe on veut réaliser EUROTRA », a-t-il précisé avoir lancé pour signifier que notre marche pour l’émancipation véritable est inexorable.

      Il faut signaler que pendant l’intervention, le meeting fut entrecoupé. Le camarade Aïmassè a reçu un coup de fil. Notre ami à l’aide d’un cellulaire nous a fait vivre une brève séquence de la marche de Cotonou, comment depuis la place de l’Etoile Rouge, les manifestants, massivement se sont rendus à la Place Lénine où se déroulait maintenant le meeting de clôture.

      A la fin de l’intervention de Gafari, le camarade Emile Ahossi reprit la parole pour revenir sue le rôle de Kérékou, premier tortionnaire, premier criminel politique du Bénin, inspirateur et rempart de tous les autres. « Kérékou doit répondre de tous les crimes qu’il a commis et ordonnés. Pour cela, Kérékou doit être jugé ! D’ores et déjà, il est clair que la sentence doit être à la mesure de ses forfaits. Alors que mérite Kérékou ? », lança-t-il. La réponse fut spontanée et en chœur : Au poteau ! Kérékou au poteau ! Kérékou au poteau !

      Sur cette exigence maintes fois scandée par les participants, le camarade poursuivit : « Alors, les combats doivent se poursuivre pour réunir les conditions, du jugement de ce criminel en chef qui bénéficie de la complicité et de la protection de Boni Yayi ainsi que les conditions de l’exécution de la sentence. Il faut chasser Boni Yayi, continuateur des œuvres de Kérékou, et tout de suite! Il s’agit d’y œuvrer de toutes ses forces ! » Ce fut une salve d’applaudissements.

      A cette nouvelle prise de parole, le camarade E. Ahossi annonça la phase pratique du lancement du concours et laissa la parole au camarade Joseph Aïmassè pour présenter à l’assistance le message du Président du Conseil d’Administration de l’INIREF, Pascal Fantodji, à cet effet. Le message fut intégralement lu et accueilli avec enthousiasme. Une proposition fut introduite, discutée et retenue séance tenante : le mercredi 16 décembre aura lieu, toujours à la place Bayol, une conférence ou seront conviés les jeunes, élèves et étudiants ainsi que les autres couches pour la popularisation large des termes dudit concours artistique.

      Rendez-vous donc au mercredi 16 décembre.

                                                Benoît


COORDINATION DES SYNDICATS ET TRAVAILLEURS EN LUTTE

CSTL

Tél : 90 94 83 93  / 97 76 18 29

                                                      Cotonou, le 11 Décembre 2009

DECLARATION

     Le peuple béninois : (travailleurs salariés, ouvriers, artisans, paysans, femmes et jeunes scolaires et étudiants, bref toutes les couches sociales de notre pays) fête le 20ème anniversaire du 11 décembre 1989, jour où par vagues successives, dans un déferlement jamais connu dans notre pays, la seule protestation et principale exigence était la destitution de l’autocrate Kérékou et de tout son attirail.

     Nous avions déjà en ce moment passé 17 ans de traversée du désert faite d’arrestations, de tortures de tout genre, de privation de droits élémentaires d’association, de réunion, de presse, des pertes d’emploi pour non appartenance au parti Etat le PRPB. Et ce fut le 11 Décembre 1989 que sonna le glas du pouvoir autocratique de Kérékou pour que les libertés élémentaires, les libertés d’association, de manifestation, de presse et d’opinion soient conquises.

     C’est dire que sans le 11 Décembre 1989 où de la Maison du peuple de Cotonou I à l’Etoile Rouge, de l’Etoile Rouge à la place Lénine et de la place Lénine à l’Etoile Rouge le peuple a crié son ras-le bol,  nous ne serions pas là aujourd’hui à exiger encore que nous soyons mieux dirigés et que cesse la grande corruption rampante.

     Depuis 1989 jusqu’à nos jours la lutte a été ininterrompue pour garantir les droits acquis les libertés sous toutes les facettes : liberté de presse, de grève et j’en passe.

     Avec ces libertés bien souvent et tout le temps remises en cause, nous nous sommes battus, nous avons pu terrasser l’autocratie de Kérékou I, Kérékou II, le régime tout aussi liberticide de Nicéphore Soglo, puis de Kérékou III pour en venir aujourd’hui à celui de YAYI Boni.

     Le plus frappant constat est que celui qui a commis des atrocités pendant près de 30 ans c’est-à-dire Kérékou n’a pas été puni, n’a pas été jugé et il a ainsi ouvert la voie à d’autres abominations qui se répètent sous nos yeux. C’est pourquoi il est absolument indispensable que Kérékou soit jugé pour ses crimes. Or on a souvent dit que l’histoire ne se répète pas. YAYI Boni installé sur fonds de fraudes et avec la bénédiction de Kérékou s’est très tôt donné comme leitmotiv  de mystifier le peuple à propos de la corruption alors qu’il se positionnait comme l’épicentre de cette corruption, dilapidant des milliards dans beaucoup de scandales, milliards dont avaient besoin les travailleurs soit comme salaire direct soit comme prime pour continuer de produire.

     Très rapidement s’est  installée une tyrannie qui faisait dans tous les secteurs de la vie du pays et ceux qui avaient fait allégeance à YAYI Boni sont les seuls décideurs et bénéficiaires de tout sur le dos du peuple. Face aux luttes et revendications des travailleurs, des milices du pouvoir sont aussitôt fabriquées comme caisses de résonance et machine à répression. Ce fut le cas à la douane (douaniers patriotes) à l’enseignement (enseignants patriotes) à l’Université d’Abomey-Calavi (étudiants patriotes).

     Les travailleurs se sont mis en lutte pour exiger que le salaire soit consistant. Pour ce faire, face aux primes insolentes que s’octroyaient les membres du Gouvernement et des cabinets ministériels, les travailleurs ont lutté et obtenu leurs primes diverses.

     Mais très vite, après avoir vidé les caisses de l’Etat par scandales successifs (affaire CEN-SAD, affaire Véhicule d’occasion etc..), le Gouvernement s’est trouvé dans l’incapacité de payer ces primes. Il fait intervenir le FMI et la Banque Mondiale à son secours. Ces Institutions ont bel et bien constaté qu’il y a dilapidation des deniers publics à une échelle jamais imaginable : 84 milliards de FCFA sont dépensés en 2009 sans être inscrits nulle part dans le budget. Malgré tout, le FMI demande au Gouvernement de supprimer les primes au lieu d’exiger des pilleurs de remettre dans les caisses de l’Etat les sous volés pour payer aux travailleurs leurs dus.

     YAYI Boni entreprit de vendre le reste des sociétés publiques et parapubliques  (SOBEMAP, BENIN TELECOM, SONAPRA, PORT AUTONOME etc..) où Bolloré vient régner en maître.

     Des mois de grève sont observés sans que le Gouvernement ne daigne même appeler à la négociation. A la fin, des défalcations sur salaire sont opérées et même hors proportion. Des licenciements sont opérés à beaucoup d’endroits : ONAB, SBEE, SONEB etc…Il y a bientôt deux mois qu’on constate que beaucoup de Ministères sont en lutte. Nous nous sommes mis en coordination : La Coordination des Syndicats et Travailleurs en Lutte.

     Très tôt des actions hardies sont engagées pour exiger la satisfaction des revendications des travailleurs. Points de presse, Meeting, Sit-in, marches, grèves ont été organisés mais sans suite.

Nous avons conclu que le mépris du Gouvernement traduit plutôt son incapacité à continuer de diriger notre pays. Tout à été fait. Tout a été dit. Mais YAYI Boni et son Gouvernement sont restés sourds aux appels et aux  jérémiades des travailleurs et des peuples. Pire pendant qu’on en était là, nous avons assisté tous dans le pays à la fusillade à balles réelles des étudiants en protestation contre l’inscription en ligne sur le Campus Universitaire à Abomey-Calavi. Les professeurs qui  étaient en Assemblée Générale en salle n’en croyaient pas leurs à oreilles. La réprobation a été totale.

     Trop c’est donc trop. Il faut travailler à libérer notre pays de cette gangrène que constitue le pouvoir actuel car non seulement incapable de diriger le pays mais aussi et surtout se mettant à commettre des dégâts, de nature génocidaire.

     A tous les secteurs et travailleurs en lutte, il s’impose aujourd’hui d’identifier les dégâts provoqués par la gestion catastrophique et chaotique de YAYI Boni avec leurs auteurs précis, de rechercher et de réfléchir les solutions et les voies de leur mise en œuvre. En sorte il s’agit de faire face à l’incapacité du pouvoir en place en nous prenant en charge.

     Dans ce sens, le plus grand dégât, le plus grave tort que nous cause le pouvoir de YAYI Boni est la poursuite de la recolonisation du pays par l’instruction en français. Notre peuple doit s’instruire pour que nous nous émancipions. Telle est la clé de voûte de la solution à nos problèmes actuels. Quelles en sont les conséquences et que nous faut-il faire ? Le camarade Jean KOKOU ZOUNON nous apporte les réponses dans son message.

     Le Président   
  Paul Essè  IKO

A Agbomè

              Commémoration   du 11 décembre à Agbomè : une promesse bien tenue !   

     11 décembre 1989-11 décembre 2009 exactement, 20 ans que la Cité  historique d’Agbomè avait réglé son compte au régime autocratique de Kérékou1.

A l’instar des autres grandes villes du pays, Lokossa, Porto-Novo, Parakou, Natitingou et surtout Cotonou, Agbomè a pris sa part aux insurrections du 11 décembre 1989 qui ont renversé l’ autocratie et arraché les libertés démocratiques dont on jouit aujourd’hui dans notre pays. E jour-là, partie de l’Ecole Primaire Publique de HOUNLI à 10 heures, la manifestation qui, à son départ, comptait environ 400 personnes, passe devant le Palais privé du roi  GUEZO, arrive au marché HOUNDJLO qui s’animait ce 11 décembre 1989, fit le tour du marché, grossit pour atteindre au moins 10000 participants. A la suite de ce tour, la manifestation se déploie avec cette marée humaine vers le Commissariat Central d’Agbomè où la Police avait été tenue en respect. Le drapeau vert étoilé qui symbolisait le régime autocratique du PRPB avait été descendu et mis en lambeaux. A partir de là, tout ce qui symbolisait de Kérékou était attaqué par les manifestants  et détruit. C’est avec cette ferveur que les milliers de manifestants ont dévalé les cinq (5) kilomètres menant du commissariat à la Préfecture où le Préfet d’alors (Léopold AHOUEYA) était introuvable. Les manifestants dont le nombre est passé entre temps à au moins 20000 se rendirent à la prison civile d’Agbomè, où les prisonniers furent libérés et ont grossi les rangs des manifestants.

            A l’occasion du vingtième anniversaire de ce grand événement, les chancelleries des sous ordres Agbomè-Gbohikon, Agbangnizoun-Zogbodomè et Djidja-Zakpota, des travailleurs du Département du ZOU et des jeunes rassemblés sur la place historique de GOHO ont commémoré le vingtième anniversaire de la chute de l’autocratie. Rassemblés dès 10 heures sur cette place  les manifestants ont scandé les slogans «  Boni YAYI démission ! », «  Kérékou à la barre ! »…C’est avec beaucoup d’ardeur que les manifestants ont chanté les chansons en fongbé de dénonciation des hauts-bourgeois au pouvoir : « adjoto lè kèdè » (‘tous des voleurs’), « zominando » (‘on doit les brûler vif’), « adjadjo bo gbè do… » (tu voles et tu oses interdire qu’on en parle !),… et écouté l’émissaire du Conseil d’Administration de

l’INIREF, le camarade Eustache C. ZINZINDOHOUE qui a présenté le contexte dans lequel cette commémoration se déroule. « La présente commémoration est, disait-il, marquée par la multiplication des scandales de toutes sortes au sommet de l’Etat et l’aggravation des dégâts créés par les régimes qui se sont succédé à la tête de notre pays depuis 1960, et plus particulièrement depuis 1990, avec le complot impérialiste dénommé conférence nationale. Les trous creusés par ces régimes sont béants et le  pouvoir dit du changement, fort de l’impunité des crimes du pouvoir autocratique de Kérékou, enfonce davantage le pays au fond du gouffre avec la culture de l’ignorance, de l’analphabétisme, par entre autres le maintien des nouveaux programmes d’enseignement (NPE). A l’occasion du vingtième anniversaire de la chute de l’autocratie, les peuples de notre pays organisés au sein des sous ordres et ordres patriotiques et révolutionnaires devront commencer à combler les trous a-t-il indiqué. L’INIREF avec à sa tête Pascal FANTODJI, a tracé la voie de l’émancipation véritable de nos peuples. L’INIREF a conçu tout le programme d’instruction des adultes analphabètes au sein des Universités Populaires à travers les Humanités INIREF. Ce jour 11 décembre 2009, l’INIREF lance deux concours, l’un pour doter chaque Ordre patriotique d’une référence historique unificatrice de ce ordre, l’autre pour la traduction en chacun des dialectes de notre pays de la doctrine des concepts. En s’engageant dans ces tâches, nos peuples auront commencé à apporter des réponses concrètes aux problèmes d’émancipation qui se posent  à eux. »

C’est après ce développement que les manifestants se sont ébranlés dans un concert de klaxons avec leurs motos vers la Préfecture, ou un sit-in digne de l’événement s’est tenu. Au cours de ce sit-in les manifestants ont réaffirmé leur volonté de voir bientôt les peuples réagir vigoureusement aux directives du Président du Conseil d’Administration de l’INIREF Pascal FANTODJI, afin que des centaines de jeunes élèves, étudiants, artistes peintres et sculpteurs, répondent aux brillants concours inspirés par ses soins. Les manifestants ont aussi perçu l’urgence que les peuples s’organisent mieux pour renverser le pouvoir failli de Boni YAYI et faire juger le criminel Kérékou.

        Tout cela a été précisé devant les représentants du Préfet absent. Et c’est dans une ambiance chaleureuse  et de grande détermination que les manifestants se sont dispersés à 13 heures 55 minutes.

                                                Agbomè, le 11 décembre 2009

                                                   

                                                   Tognon ENAGNON

A ZE

SEMAINE REVOLUTIONNAIRE ET MANIFESTATIONS COMMEMORATIVES DU 20e ANNIVERSAIRE DE LA CHUTE DE L’AUTOCRATE KEREKOU DANS LA COMMUNE DE ZE

     Il y a 20 ans, sous la direction de la Convention du Peuple et du Parti Communiste du Dahomey (PCD) aujourd’hui Parti Communiste du Bénin (PCB), le peuple béninois a déchu le pouvoir autocratique et sanguinaire du Général Mathieu Kérékou. C’était le 11 décembre 1989 où accueilli sur le Boulevard Saint Michel par une pluie de jet de pierres, l’autocrate abhorré n’a eu son salut qu’en se réfugiant à l’Eglise Saint Michel. Le PCB et toute la Démocratie Révolutionnaire ont décidé de commémorer l’évènement sur toute l’étendue du territoire national par une Semaine Révolutionnaire du 7 au 12 décembre 2009, les manifestations devant culminer au 11 décembre. La Commune de Zê, territoire du Sous-Ordre Ayizo-Houèzounmè, n’a pas été de reste. Voici en survol quelques échos des manifestations.

La Semaine Révolutionnaire a été marquée par des conférences de proximité dans treize (13) villages couvrant six (6) des onze (11) arrondissements que compte la Commune de Zê. Partout le verdict populaire est sans appel : Boni YAYI avec son Changement a complètement failli et doit partir au plus tôt et l’Homme-Caméléon, le criminel Kérékou qui nous l’a fabriqué doit répondre diligemment de tous ses crimes devant les assises.

     Quant aux manifestations du 11 décembre, elles ont été ajournées au 12 décembre 2009 en raison de contraintes locales. Il s’est agi d’un meeting suivi de marche. Prévues pour démarrer à 10 heures, les manifestations ont été particulièrement perturbées d’abord par le retard à la mise en place des manifestants et ensuite par une pluie inattendue. Ce n’est donc que vers 14 heures que les choses ont démarré au CEG de Zê. Le meeting a consisté principalement en la lecture commentée et illustrée des deux documents suivants : une Déclaration du Comité Communal de la Révolution de Zê à l’occasion de la commémoration du 20e anniversaire de la chute de Kérékou et l’adresse du Conseil d’Administration de l’INIREF au sujet du lancement de concours d’art en date du 10 décembre 2009. Ensuite, les manifestants déterminés et enthousiastes se sont ébranlés sous la direction de leur Gbanhounkponon, Hounnon Ahoyèmè Jean Mihen-Ayi et le Secrétaire de la Chancellerie et Chef local de la Démocratie Révolutionnaire, Monsieur Aboto Louis. Ils chantaient et scandaient des slogans tels que : Yayi Boni Hééloué ! Kérékou à la barre ! Dominique Aguia nous te vengerons ! Marcel Vèzoundan nous te vengerons ! etc. ils recevaient des bravos au passage ; certains venaient grossir progressivement les rangs. Arrivés à la place du marché central de Zê, ils ont fait une brève escale pour s’adresser à la foule des usagers, expliquer le motif de la marche et leur annoncer solennellement que leur marché est baptisé "Marché Dominique Aguia" et la plaque de baptême libellée en langue ayizo sera implantée dans les toutes prochaines heures. La marche a ensuite repris, passe devant les locaux fermés de la Mairie pour terminer au Monument aux  Morts de Zê à l’endroit-même où Dominique Aguia fut terrassé et eut l’avant-bras fracassé le 1e août 1990. La direction de la marche félicite les manifestants pour la discipline exemplaire dont ils ont fait preuve. On pousse encore des slogans en se promettant la victoire pour très bientôt, on distribue encore des papiers et on se disperse dans l’enthousiasme.

                                                                                          Zê, le 12 décembre 2009

                                                                                         Atigossou Tohlonmadon,

                                                                             Correspondant de Forum Populaire à Zê.

SUITE ... FORUMS POPULAIRES N° 019 : VIVE LE 11 DECEMBRE 1989

Dernières nouvelles 

Au matin du lundi 14 décembre 2009, la population a pu admirer au marché de Zê une plaque géante à deux pieds cimentés dans le sol et sur laquelle il est inscrit en ayizogbe "Dominiki Agya Ximè, Kominu Zê ton" entendez "Marché Dominique Aguia, Commune de Zê". Objet d’attroupement et commentaires divers, elle est restée en place jusqu’au mercredi 16/12/09 jour du marché avant de disparaître dans la nuit du jeudi 17/12/09, nuitamment déterrée et honteusement dérobée par les lumpen des tortionnaires aux abois. Le peuple Ayizo reviendra à la charge

A DJAKOTOME

      Une marche partie du terrain de sport de l’Ecole primaire publique Groupe A de Djakotomè a abouti a Azovè, après avoir parcouru environ 5 km en scandant : Kérékou à la barre !, Boni Yayi démission ! Vivent nos martyrs ! A Azovè, le chef de la brigade de gendarmerie a voulu s’interposer à la progression de la marche en demandant si les autorités au pouvoir l’avaient autorisée. Réponse énergique des organisateurs : nous avons fait ce que nous avons l’habitude de faire, l’information des maires. A l’insistance obstinée du CB, les manifestants passent à l’offensive et lui demandent de décliner son identité, car il est inadmissible de vouloir entraver impunément la jouissance des libertés fondamentales. La marche se poursuit donc et comme les gendarmes avaient occupé la place prévue pour le  meeting final, les manifestants ont pris une autre place au carrefour de la route Aplahoué-Abomey et Djakotomey-Azovè pour ce meeting. Dans la déclaration lue à l’assistance, il a été décidé que « conformément aux exigences des différentes couches populaires du Couffo de voir immortaliser leurs héros et martyrs, les comités populaires d’intellectuels traditionnels, de travailleurs salariés, de jeunesses révolutionnaires, de femmes révolutionnaires déclarent solennellement que désormais, le marché d’Azovè est baptisé « Marché Sègla KPOMASSI », le CEG1 Dogbo « CEG Paul SOSSOUKPE » et le CEG Djakotomey « CEG Maurice DANSOU »

Nous osons et nous oserons encore traduire notre volonté dans les actes jusqu’à nous donner une constitution populaire, démocratique et patriotique »

Ensuite, il a été annoncé le lancement des concours d’art prévus par le Conseil d’Administration de l’INIREF.

                                                      Alain, pour Forums Populaires

ET NATITINGOU

Des centaines de manifestants étaient dans les rues, ce 11 décembre pour crier, Kérékou à la barre !, Boni Yayi démission ! et ce jusqu’à la préfecture où des motions ont été lues. Des délégations des chancelleries des sous-ordres Volta-Gur, arrivées des diverses régions de l’Atacora étaient de la partie. C’est devant cette assistance que le message du président du conseil d’administration de l’INIREF portant lancement des concours est lu. La référence à symboliser pour l’ordre Volta-Gur a réveillé la fierté des manifestants. Les délégations ont été conviées à mobiliser les artistes, à recueillir des matériaux ainsi que les moyens financiers pur le succès de ces concours. Il en a été de même pour les concours de traduction des programmes de l’université populaire dans les différents langues et dialectes. Il faut mobiliser les maîtres alphabétiseurs et les intéresser à ce concours pour que bientôt l’on dispose des matériaux pour l’instruction de chacun et de tous en nos langues maternelles.

Kérékou à  la barre ! Boni Yayi démission ! 

COMITE CULTUREL POUR LA DEMOCARITIE AU BENIN

SOUTENONS LA MARCHE DU 11 DECEMBRE 2009

POUR L’EMANCIPATION DES PEUPLES DU BENIN

     Le 11 décembre 2009, le peuple béninois va célébrer le 20ème anniversaire de la grande manifestation populaire dans les rues de Cotonou, manifestation marquant la chute de l’autocratie. On sait comment l’impérialisme français a réussi à rassembler tous ses agents pour empêcher le peuple de faire aboutir ses revendications par l’établissement d’un pouvoir populaire qui prenne en charge ce pourquoi il s’est battu. 20 ans après SOGLO, KEREKOU-2 et KEREKOU-3, notre peuple a remis à l’ordre du jour l’insurrection générale comme en décembre 1989. En effet comme le déclare dans son ADRESSE du 7 septembre le Premier Secrétaire du Parti Communiste du Bénin M. Pascal FANTODJI : « En effet, c’est connu de tout observateur, même extérieur, de la vie politique au Bénin que depuis bientôt deux ans, notre pays est plongé dans une crise qui s’approfondit chaque jour davantage. Cette crise est politique, institutionnelle, économique, sociale et surtout éthique et morale... Il faut changer "le changement", c’est ce qui s’entend jusque dans les institutions d’Etat, donnant raison aux masses populaires dont la conviction semble définitivement établie à ce sujet. On se trouve à un tournant. »

     Ce qui est essentiel dans cette adresse aussi, c’est qu’il a été fortement souligné qu’en accordant l’immunité à KEREKOU pour les crimes commis, les protagonistes de la Conférence Nationale ont ouvert la boite de Pandore qui est à la base de tout ce qu’on a pu observer depuis 1990. Les assassinats politiques qui ont continué sous SOGLO et le pillage en grand de l’économie nationale avec KEREKOU-2, KEREKOU-3. Avec son retour au pouvoir après l’intermède SOGLO, KEREKOU a pu réactiver et tisser ses réseaux devenant le grand manitou de la politique béninoise solidement protégé par son immunité politique qui lui sert de bouclier. Cette situation lui a permis de préparer et d’obtenir l’arrivée au pouvoir de YAYI Boni. Celui-ci adoubé par le vieil autocrate et ayant fait école chez EYADEMA, est arrivé au BENIN avec la velléité d’imposer un régime dictatorial à notre peuple. Mise au pas de la presse par la répression et la corruption,  mise au pas des juges avec une justice aux ordres, tentatives d’infantilisation des masses avec des manifestations de soutien montées de toutes pièces.

     Après l’immunité accordée à KEREKOU en 1991, le CCDB a déclaré : « En amnistiant KEREKOU et sa bande, les protagonistes de la Conférence Nationale qui ont couvert pendant un an les méfaits du pouvoir du PRPB, veulent se faire pardonner par avance les forfaits qu’ils s’apprêtent à commettre contre le peuple avec les nouvelles institutions illégales dont ils se sont dotées.  Mais tout cela n’est qu’illusion. Un peuple qui oublie sa mémoire est un peuple mort… Le peuple béninois n’oubliera pas les milliers de béninoises et de béninois qui ont souffert dans les geôles de l’autocrate. Il n’oubliera pas ceux-là qui ont pris le chemin de l’exil pour échapper à la fureur de l’autocrate et dont beaucoup ont eu la vie brisée à jamais. Un peuple qui oublie ou pardonne de telles ignominies est condamné à les subir à nouveau.»

     Depuis l’Adresse du Premier secrétaire du PCB demandant une mobilisation pour la levée de l’immunité de KEREKOU et la nécessité que lui et ses comparses rendent des comptes pour les crimes commis contre notre peuple, une avalanche de plaintes est déposée devant les tribunaux avec exigence pour le pouvoir de YAYI Boni et les juges de faire leur travail. Le CCDB soutient ces initiatives salutaires ; voilà pourquoi, il dénonce toutes les tentatives réactionnaires d’entraver ce processus comme cette réunion du 5 décembre où d’anciens détenus politiques ont osé déclarer qu’ils pardonnaient ces ignominies en apportant de fait leur soutien à KEREKOU et encourageant YAYI Boni dans ses pratiques dictatoriales.

Aujourd’hui, en mettant sur pied la CSTL (Coordination des Syndicats et Travailleurs en lutte), les travailleurs de notre pays entendent mieux coordonner leurs revendications et surtout veulent leur donner un contenu beaucoup plus politique car l’heure des revendications matérielles pures est dépassée. La marche du 11 décembre 2009 en commémoration  de la grande marche du 11 décembre 1989 qui a consacré la chute de l’autocratie se situe dans cette optique. Voilà pourquoi l’Assemblée Générale du CCDB réunie à Paris le 6/12/2009 :

- Apporte soutien à la marche du 11/12/2009 pour la victoire sur tous ceux qui se mettent au travers de la lutte du peuple ;

- Exige le jugement des tortionnaires du PRPB et de tous les coupables d’atteinte aux droits de l’homme, depuis le Renouveau dit démocratique ;

- Exige la fin du pouvoir autocratique de YAYI Boni

    

     Paris le 06 décembre 2009    

     L’ASSEMBLEE GENERALE CCDB 






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