ENVOIS DE FONDS VERS L’AFRIQUE 40 MILLIARDS DE $
jeudi 22 octobre 2009 par Inyuki
Un rapport du Fonds international pour le développement agricole (Fida) a montré que 300 milliards de dollars Us sont envoyés par les travailleurs expatriés vers leurs pays. Dont 40 milliards rien que par les travailleurs africains. Mais les coûts des transferts vers l’Afrique restent plus cher que vers les l’Amérique latine et l’Asie, malgré leur dilinution dans ces deux zones.
« Envois de fonds en Afrique » (Sending Money Home to Africa) est le titre du rapport du Fonds International pour le Développement Agricole (Fida), l’agence des Nations Unies qui s’occupe de la pauvreté rurale. Rapport dans lequel il est indiqué que « les travailleurs africains envoient plus de 40 milliards de dollars américains vers leur pays d’origine chaque année ». Mais que les envois dans le monde se chiffrent à plus de 300 milliards de dollar américain par an, soit plus que les investissements directs étrangers et l’aide au développement mis ensemble.
Un envoi tout de même freiné par « les lois restrictives et les commissions élevées (qui) constituent un obstacle pour ces envois de fonds qui aident les gens à sortir de la pauvreté ». En effet selon la Fida, « alors que les coûts de transfert ont remarquablement diminué en Amérique latine et en Asie, envoyer de l’argent en Afrique reste excessivement cher (car) les transferts en Afrique peuvent atteindre 25% de la somme envoyée ». Et le marché des transferts d’argent est contrôlé par deux importantes compagnies de transfert d’argent – Western Union et Money Gram – qui contrôlent près de 65% des points de paiement où les envois de fonds sont encaissés.
Selon le rapport, la plupart des pays africains imposent des restrictions sur le genre d’institutions qui peuvent offrir des services d’envois de fonds et pénalisent les institutions de microfinance qui sont plus présentes sur le territoire national que les banques. À titre d’exemple, le nombre de postes de déboursement à travers tout le continent africain est le même que celui du Mexique qui représente uniquement un dixième de la population africaine. « 30 à 40% de tous les envois de fonds vers l’Afrique sont destinés aux zones rurales où les destinataires doivent souvent faire de longs trajets pour encaisser leur argent », mentionne le document de la Fida.
Le rapport constate que, en augmentant tout simplement les types d’institutions capables d’entreprendre des services de transfert de fonds y compris des institutions de microfinance et des bureaux de poste, le nombre de points de paiement pourrait plus que doubler.
Le Rapport du Fida met en évidence comment de nouvelles technologies comme des téléphones portables et l’infrastructure existante particulièrement les bureaux de poste ou les petits points de vente pourraient énormément augmenter la portée de services de transfert de fonds. L’Algérie, où 95% de transfert sont payés par les bureaux de poste, pourrait être un modèle pour d’autres pays africains.
Nettali