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9 mars 2011

04 mars 2010 - 04 mars 2011 vendredi 4 mars 2011

04 mars 2010 - 04 mars 2011 

vendredi 4 mars 2011  par Jacques GANYRA,

Togo : voici 12 mois qu’on s’est moqué des Togolais

Les candidats à la présidentielle du 04 mars 2010 au Togo

 

(AfriSCOOP Lomé) — Ce Vendredi, les Togolais célèbrent l’an 1 du scrutin présidentiel ayant sanctionné le premier quinquennat de Faure Gnassingbé. Un anniversaire qui devrait avoir un goût amer pour ces Ouest-Africains. Tant la présidentielle de 2010 les a, tout simplement, enfoncés un peu plus dans les différends fratricides interminables…

 

 

Tous les ingrédients étaient réunis pour que les Togolais s’offrent en mars 2010 un scrutin présidentiel transparent, mis à part le mode d’élection à un tour sur lequel le Rpt (au pouvoir) n’a pas du tout voulu lâcher du lest… Pour une fois, depuis le début de “l’ère démocratique” sur la « Terre de nos aïeux », l’espoir était donc permis dans la tête et les cœurs des démocrates du Togo qui brûlaient d’envie de toucher, enfin, du doigt l’alternance politique dans leur pays. C’était sans compter sur la « crise du Vsat » qui remettra en cause tout le processus électoral. Et pourtant, tout avait bien commencé.

Pour la première fois, dans la petite et sinueuse histoire démocratique du Togo, Gilchrist Olympio (opposant historique au régime Eyadèma) avait eu le privilège de glisser le bulletin dans l’urne ! Tout comme le jeune président sortant, Faure Gnassingbé. Presque au même moment, Jean-Pierre Fabre, candidat du Frac (Front républicain pour l’alternance et le changement) votait à Kodjoviakopé (Lomé). A l’issue de l’accomplissement de son acte civique, M. Fabre s’était dit « sûr » de remporter cette joute électorale. A l’image du président Faure, après son vote.

Tout est allé vite dans la confusion

Jamais, à l’issue d’un scrutin présidentiel, un cacique du Rpt n’aura implicitement prêté le flanc à un acte de contrition, comme le ministre Bodjona a eu à le faire pendant la nuit électorale. Cet architecte du premier mandat de Faure Gnassingbé ira même jusqu’à confier que son candidat sera prêt à accepter une éventuelle défaite électorale !! Encore du jamais vu !!!

Un peu comme « les petits scores » (assimilables à des prouesses) réalisés par le président sortant dans plusieurs quartiers de Lomé, généralement réputés acquis à l’Opposition. Kodjoviakopé et Nyékonakpoè étaient à classer dans ce cas. Le favori de l’Opposition, Jean-Pierre Fabre, réalisait inversement une autre prouesse. Engranger un grand nombre de voix en pays Bassar. Le ralliement de Martin Kofi Yamgnane à sa candidature est assurément passé par là. Ces progrès électoraux historiques des uns et des autres seront ternis. Tout simplement parce que les Togolais n’auront jamais l’occasion d’apprécier l’impact de ces chiffres historiques dans le décompte final… La faute à une panne du « Vsat » ; une panne venue d’ailleurs car les autorités togolaises et le principal technicien onusien (mis spécialement à la disposition du Togo pour l’utilisation de cette nouvelle technologie électorale) ne se mettront jamais d’accord, autour de l’origine de cette défaillance technique. La grande division à la Ceni (Commission électorale) pouvait commencer.

Une cassure qui amènera cette Ceni à ne pas proclamer des résultats consensuels. Un manquement grave aux règles de travail que s’est donnée cette même Commission, mais qui n’empêchera pas le président de cette Commission de proclamer les résultats provisoires de cette présidentielle. Aucun des dizaines d’observateurs étrangers ayant suivi de près cette élection ne s’étonnera des nombreux manquements ayant conduit à la proclamation des résultats sus-mentionnés.

Togolais et étrangers complices d’une nouvelle duplicité

La Moe (Mission d’observation électorale de l’Ue) se fendra de son côté d’un rapport exhaustif et accablant pour le parti au pouvoir ; sans prendre toutefois une position bien tranchée dans ce bras de fer post-électoral.

Pire, des missions d’observation électorale comme celles de l’Eglise catholique (à travers la Commission Justice et Paix) et du Hcdh (Haut commissariat aux droits de l’Homme des Nations Unies) ne rendront public le moindre rapport sur cette élection. Même un an plus tard !!! Pour plonger un peu plus les Togolais dans un flou digne des grandes comédies, le Rpt se donnera le vilain plaisir d’aller mettre la main sur les Pv (Procès-verbaux) de l’Ufc. Un grand-petit parti qui a commis la pire erreur de son existence ; en rassemblant en un même lieu les originaux de ses Pv.

Aux dires de Kofi Yamgnane, ces Pv attestant de la victoire de M. Fabre « ont été brûlés » !! Le jour de la saisie de ces pièces à conviction (de la victoire Fabre), Mgr Barrigah (président de la Commission Cvjr), appelé d’urgence sur les lieux, lâchera des mots fort significatifs : « C’est difficile » !! Depuis cette proclamation des résultats provisoires de la présidentielle du 04 mars et le charivari politique qui l’a suivie, il n’y aura que les sorties d’Agbéyomé Kodjo (également candidat à cette élection), au sein de l’Opposition, qui soutiendra mordicus la victoire Fabre. Tous les autres opposants contesteront la régularité du scrutin du 04 mars tout en se murant dans un silence assourdissant au sujet du différend Rpt-Ufc.

Un nouveau cycle de contestations venait alors de débuter. « Il aggravera un peu plus la crise togolaise », préviendra Agbéyomé Kodjo. La preuve, le Rpt et les partisans de J.-P. Fabre jouent toujours au ping-pong politique pour amorcer de nouveaux marchandages. On ne connaîtra donc jamais les vrais résultats de la présidentielle du 04 mars 2010. La réconciliation entre Togolais pourra toujours attendre. De même que le développement du Togo. Silence, on fait de la politique « made in Togo »…

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