TOGO

La maison de Sylvanus Olympio vendue au fils de son assassin ?

Written by Le Correcteur Sunday, 20 March 2011 03:27

Profanation de la mémoire du père de l’indépendance : La maison de Sylvanus Olympio vendue au fils de son assassin, Faure et Gilchrist sur la voie d’effacer les traces de son père au Togo

Le nombre des sans domicile fixe (SDF) s’accroît dangereusement ses dernières semaines le long des boulevards Circulaire et du Mono plus précisément aux environs de Festival des Glaces (ex-restaurant La Pirogue) et de la plage.

La principale raison est la démolition le mercredi 09 mars dernier de la maison « Bonito ».

Nos investigations ont révélé que cet immeuble appartenant au couple Sylvanus et Dina Olympio a été vendu par leur fils Gilchrist à Faure Gnassingbé, président de la République Togolaise.

Selon nos informations, M. Gilchrist Olympio a bradé la maison depuis 2008 à M. Faure Gnassingbé. Et c’est bien sur ordre de ce dernier que les bulldozers ont tout ravagé le mercredi dernier.

Après l’assassinat de Sylvanus Olympio, cette maison a été laissée à l’abandon, servant d’abri aux portefaix qui travaillent en majorité au grand marché d’Adawlato. Avant son ralliement au pouvoir en place, Gilchrist faisait souvent l’objet d’un accueil chaleureux par le biais de ses concitoyens sans abri.

Lui à son tour, fustigeait le pouvoir et imputait la misère de ces portefaix au régime RPT cramponné au pouvoir depuis 44 ans.

Pendant que ces « miséreux » portaient tout leur espoir sur Gilchrist pour changer le cours des événements à travers sa lutte politique, c’est le moment qu’il a choisi pour non seulement capituler mais aussi pour les chasser de la maison de son père communément appelée maison « Bonito », le nom de son frère aîné.

Plus loin, Gilchrist s’est engagé dans le bradage de la plupart des domaines de son père Sylvanus situés dans les quartiers Adamavo, Kanyikopé, Baguida et Attiégou. Cette opération est confiée au sulfureux Me Jean-Claude Homawoo. Tous les jours, les gens affluent pour acheter moins cher les domaines du premier président démocratiquement élu du Togo.

Gilchrist dans la profanation de la mémoire de son père
Au-delà du fait que Gilchrist a eu le front de liquider cet immeuble qui accueille les misérables portefaix, on doit s’étonner du fait aussi que l’enfant de Sylvanus Olympio ait pu vendre la maison de son père à l’enfant de Eyadèma Gnassingbé qui a revendiqué l’assassinat de Sylvanus. C’est vrai que l’argent n’a ni couleur, ni odeur mais qu’est-ce qui peut déterminer Gilchrist à poser des actes de cette portée minable et provocatrice. D’ailleurs, cela confirme que l’union Gilchrist-Faure ne date pas de l’accord du 26 mai 2010. Figurez-vous que l’enfant de Eyadèma va vivre sur les débris de la maison de Sylvanus ? Quelle abomination ?

Tout à côté de la maison « Bonito », l’ancienne ambassade d’Egypte au Togo achetée par Eyadèma de son vivant chez l’ancien Commissaire Divisionnaire Deckon, a été aussi ravagée. On apprend que ce domaine fait partie des biens du défunt président Eyadèma dont le partage est à l’origine des brouilles entre Faure et Kpatcha Gnassingbé.

Gilchrist et son engagement à faire disparaître son père
Le revirement spectaculaire de Gilchrist montre davantage son étroitesse d’esprit. Lorsqu’il se met à brader tous les biens de son père Sylvanus, c’est clair qu’il s’engage désormais à faire disparaître définitivement la mémoire du premier président du Togo. Gilchrist est-il véritablement le fils à Sylvanus avant de se décider à tuer sa riche et exaltante histoire ? En plus, on pourrait se demander si après le bradage des domaines de Sylvanus, Gilchrist va fuir encore comme un lapin le Togo.

On comprend dès lors que depuis que l’opposant émoussé fait la compagnie des lugubres individus à l’image de Jean-Claude Homawoo, il finit mal son parcours sur tous les plans. Ce faisant, Gilchrist fait la honte des Olympio. Après avoir tué Sylvanus, les Gnassingbé profitent du cynisme accru de son fils pour asseoir définitivement leur domination sur les Olympio. La faute à Gilchrist. C’est bien dommage.
Kokou AGBEMEBIO