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31 mars 2011

RDC-CONGO

 
 30/03/11/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE MERCREDI (CongoForum)

Encore une fois, la presse parue ce jour est fondamentalement axée sur les élections. Le fonctionnement de la CENI tout comme le séchage des plénières à l’Assemblée nationale et au Sénat intéressent une fois de plus les médias congolais parus ce mercredi à Kinshasa. A cela s’ajoutent les enjeux électoraux. Il en va presque de mêmepour la presse belge, où l’on s’interroge, à cause de ces mêmes élections, sur l’opportunité d’un voyage du Prince Laurent.

 

CENI

« Ceni, nouvelles inquiétudes », titre Le Phare.  Un don particulier vient de tomber dans la caisse de la Ceni (Commission électorale indépendante). Il s’agit de la participation financière de Moïse Katumbi, chiffrée à 3.000 dollars américains, précise ce journal. Il poursuit : « A en croire des sources informées, c’est la contribution personnelle du gouverneur du Katanga aux frais divers nécessités par les opérations de révision du fichier électoral, d’achat de nouveaux kits et de leur transport vers les centres d’enrôlement des électeurs. La Ceni  est confrontée à un si grand besoin en argent que toutes les initiatives allant dans le sens de la soulager tant soit peu ne peuvent qu’être saluées à leur juste valeur ».
Cependant, déplore Le Phare, « Le hic, dans  les libéralités qui portent la signature des individus, c’est la situation inconfortable dans laquelle risquerait de se placer le "pouvoir organisateur" des élections » dans l’hypothèse où les intéressés se porteraient candidats aux mandats électifs, à n’importe quel niveau ».

Pour sa part toujours au sujet de cette institution, Le Palmarès titre : « Pagaille autour de cinq millions versés à la Ceni ». Selon ce journal, « des réseaux parallèles et de management en tous genres se sont crées à Kinshasa et Lubumbashi autour des cinq millions de dollars remis à la Ceni »… « De bouche à oreille ces réseaux se chargent du recrutement du personnel additionnel et de l’octroi des marchés. On parle des salaires qui vont culminer jusqu’à trois mille cinq cents dollars américains à la Ceni. Cette dernière  est menacée de devenir un centre d’affaires comme la défunte Cei », alerte ce journal.

Parlement

A propos de l’absentéisme des députés et sénateurs aux plénières, Le Phare titre : « Parlement : les plénières toujours incertaines ». Ce journal révèle qu’ « à 24 heures de la fin du mois de mars, aucune chambre du parlement ne totalise ne fut-ce que cinq plénières, alors que ça fait plus de deux semaines depuis l’ouverture solennelle de la session ordinaire de mars 2011, la dernière du quinquennat de 2006-2011 ». Ce qui donne à conclure, pour des analystes avertis, estime Le Phare, que les élus du peuple semblent ne pas prendre au sérieux leurs responsabilités vis-à-vis du peuple, de l’histoire et de la Nation.


« Assemblée nationale : les absences  inquiètent » titre Le Potentiel. A l’assemblée nationale, les députés n’ont plus le cœur à l’ouvrage. Quelques mois seulement leur restent pour un nouveau rendez-vous avec l’électorat. Alors que chacun ménage sa mouture pour les prochaines joutes, même les membres du bureau qui devaient prêcher par l’exemple brillent par un absentéisme sans précédent. Chacun avance évidemment une raison en béton : maladie pour les uns, deuil ou empêchement non autrement identifié, pour les autres. « Les députés se sont trouvés une occupation autre que la plénière : l’école buissonnière », accuse ce journal.
«Depuis l’ouverture de la session de mars, les députés font preuve d’une déconfiture inexpliquée, fait observer le journal. En effet, tout le monde trouve une explication pour justifier son absence de la plénière. Et lorsqu’il faut faire le décompte, c’est le quorum qui s’en trouve amputé». Or, rappelle le journal, «pour cette session de mars, le bureau de la Chambre basse du Parlement a retenu 78 points à l’ordre du jour, dont les plus importants sont les matières se rapportant au processus électoral». Pour Le Potentiel, «à l’allure où tourne la roue de la machine parlementaire, l’adoption des lois essentielles devait vraisemblablement en ressentir un sérieux coup, car avec un hémicycle déserté par les 500 députés, la Commission électorale nationale indépendante voit se dresser devant elle un nouveau challenge : celui d’espérer que les députés reviennent au bon sentiment en remettant la route du Palais du peuple». «Décidément, les députés, toutes tendances confondues, affichent une attitude commune, conclut le quotidien kinois. La priorité, pour bon nombre d’entre eux, c’est l’électorat et non le chemin de l’hémicycle. Pas la peine donc de s’attarder sur ce qui est provisoire, commente-t-on dans les couloirs de la représentation nationale. Ainsi, outre des cas extrêmes (de deuil) – qui se comptent d’ailleurs sur le bout de doigts – des malades imaginaires rivalisent d’ingéniosité à l’hémicycle».

De toutes les façons, écrit tout de même Le Potentiel, il n’est pas tard de se ressaisir, messieurs les honorables.


Autres sujets électoraux


Au sujet de la liste des candidats présidents de la République, « Sessanga rejoint Tshisekedi », titre L’Avenir
«Au cours d’un entretien à RFI comme invité, Delly Sesanga a peu parlé, mais beaucoup dit, écrit l’auteur de l’article. Au sujet de la présidence de la République, Delly Sesanga a déclassé Vital Kamerhe». Pour lui, «il n’est pas question de parler en termes de Vital Kamerhe lorsqu’on parle du candidat de l’opposition. Sinon on mettrait la dissidence du régime actuel au pouvoir». Le confrère de RFI qui, de bonne foi, poursuit le journal, «croit encore Delly Sesanga dans le MLC, a voulu savoir celui qui pouvait être candidat de son choix dès le moment où, il n’est pas certain que dans neuf mois qui nous sépare des élections, JP Bemba sera libéré pour prétendre à cette candidature de l’opposition à la présidentielle de novembre prochain». «Delly Sesanga a fait savoir qu’il n’est pas indiqué de chercher à la hâte un candidat au MLC, souligne L’Avenir. Par conséquent, le candidat qui convient pour représenter l’opposition, c’est Etienne Tshisekedi». «Cette position n’étonne personne, commente le quotidien kinois. En dépit de quelques gesticulations du leader de l’Envol dans le Maï-Ndombe et ailleurs, il sait qu’il ne peut compter que sur son fief dans le Kasaï-Occidental». Réaliste, conclut L’Avenir, «Delly Sesanga sait qu’en se sevrant de l’effet Bemba, il doit trouver une autre mamelle où s’accrocher. La mamelle indiquée, c’est Tshisekedi». L’Aveniraffirme aussi que «pour Delly Sessanga, il y avait plus de démocratie sous le régime Mobutu qu’aujourd’hui ». Ce qui est, pour L’Avenir une « injure aux victimes de la dictature mobutienne et à tous ceux qui ont passé le clair de leur carrière politique à combattre cette dictature ».

 

Pendant ce temps, le journal La Tempête des Tropiques parle de «l’effet Vital Kamerhe dans la commune de Matete, à Kinshasa».  «Le président de l’Union pour la nation congolaise (UNC) ne s’attendait pas à être envahi par des gens de tous âges à la sortie de la messe de français à la paroisse Saint Alphonse située dans la commune de Matete, rapporte le journal. Habillé en complet bleu foncé, Vital Kamhere a été obligé de passer quelque moment dans l’enceinte de cette entité ecclésiastique». «A la question d’en savoir plus su sa présence à la paroisse Saint Alphonse, le président de l’UNC a tout simplement reconnu qu’il a l’habitude de prier partout à travers la capitale, explique l’auteur de l’article. Le dimanche dernier, il avait choisi la commun de Matete où il a eu l’occasion de suivre la liturgie de parole pour le compte du troisième dimanche de carême officiée par l’abbé Mpundu bien connu des Kinois pour ses prêches proches des vécus quotidiens». La Tempête des Tropiques révèle que «le même jour le gouverneur André Kimbuta était à Matete dans le cadre des activités de son parti, le PPRD, mais les militants de ce parti mobilisés de la manière connue de tous n’avaient pas manqué de se remuer en voyant celui qui, hier, était avec eux mais qui a fini par comprendre de quel côté se trouve la vérité». «De mémoire de journaliste, c’est la seconde fois que je viens de vivre l’effet Kamhere, poursuit le quotidien du boulevard du 30 juin. La première, c’était au Grand Hôtel Kinshasa lors du vernissage du livre écrit par le gouverneur de la BCC. Ce jour là, tous les invités constitués des diplomates et autres personnalités voulaient serrer la main de Vital. Décidemment, il faut dire que l’homme a laissé bonne impression auprès de la population sinon...»


Toujours au sujet des échéances électorales, Le Palmarès titre « Gué-guerre entre un commissaire de district et un chef de cité : Malaise en prévision des échéances électorales », Il relate : « Dudanga Kavarios, chef de cité de Bunia, est suspendu de ses fonctions pour une durée de trois mois. Le commissaire de district de l’Ituri lui reproche d’avoir effectué un voyage à Kinshasa sans l’autorisation de sa hiérarchie. La communauté Bira dont  il est ressortissant s’en mêle et crie à la menace  du quota politique. Selon elle, rapporte ce journal, ces menaces tendraient seulement à déchoir leur frère des fonctions de chef de cité. Si la communauté est inquiète, c’est par rapport à son quota. La communauté craint que son quota soit balancé avant les échéances électorales. Or le quota revient bel et bien à la communauté ».

Gouvernement


« Volonté de maintenir l’idylle, Mobutu Giala mandaté auprès de Kabila », titre  AfricaNews.  Ce dernier rapporte que « l’Udemo envisage de mettre un point final à la polémique qui a agité ses relations avec l’Amp et de sauver le consensus politique ». Son président national, dit-il, a un message pour son allié dont la primeur est réservée à l’autorité morale. Il aimerait bien fumer le calumet de la paix lors d’une rencontre au cours de laquelle « il parlerait à cœur ouvert, exposerait les frustrations accumulées par l’Udemo et poserait clairement certaines préalables en vue de solder le contentieux et décrisper définitivement le climat ». Giala n’a pas tort, estime ce journal qui poursuit : « en amour, que les Anglais considèrent comme un jeu, où vous trichez toujours, tout serait permis : pagaille, colère, triche, caprice, jalousie, méfiance ou parfaite harmonie ».

 

La Tempête des Tropiquesrevient sur les rumeurs persistantes sur le remaniement du gouvernement en s’attardant sur les probables ministres partant. «Les choses deviennent ou ne peut plus clair maintenant dans la marche hésitante des affaires de l’Etat depuis la réunion du conseil de ministres tenue vendredi de la semaine écoulée sous la direction du président Joseph Kabila, rapporte le journal. En effet, après le long passage à vide observé dans le camp du gouvernement de la république marqué principalement par le départ de trois de ses membres dont le vice-premier ministre François Joseph Nzanga Mbutu, l’équipe actuelle conduite par Adolphe Muzito va connaître un changement». «Pour indiquer sans équivoque que le mariage de raison conclu entre le PPRD et le PALU à la veille du deuxième tour de l’élection présidentielle de 2006 demeure, Adolphe Muzito garde sa place au foyer en tant que premier ministre et chef du gouvernement», révèle le journal, avant de poursuivre : «Quittent le foyer majoritaire, les membres ci-après du gouvernement qui y sont entrés en vertu de leur qualité de chefs de partis politiques : Olivier Kamitatu pour l’ARC, Antipas Mbusa Nyamwisi pour le RCD-KML et Jean Marie Bulambo Kilosho pour le PANU». Selon l’auteur de l’article, «cette liste est loin d’être exhaustive». «On rapporte à ce sujet que le départ de dirigeants de formations politiques précités intervient suite à un accord conclu entre celles ci et la majorité aux fins de permettre à chacun de disposer du temps nécessaire pour battre campagne en faveur de Joseph Kabila auprès de leurs bases respectives à travers le pays», souligne La Tempête des Tropiques.

 

Est

 

«L’insécurité refait surface dans la cité de Kiwanja, territoire de Rutshuru, près de 70 kilomètres au nord de Goma». Radio Okapi qui donne cette information renseigne que «les autorités administratives locales indiquent qu’il ne se passe plus une seule nuit, depuis au moins deux semaines, sans que l’on enregistre des cas d’assassinats et de pillages, orchestrés par des hommes en armes et en tenue militaire». Selon la radio onusienne, «la population accuse des militaires des FARDC incontrôlés et les groupes armés présents dans ce territoire».  Un membre de la société civile de Rutshuru explique: «Le territoire de Rutshuru est devenu le théâtre de beaucoup des malfrats: tantôt se sont les FDLR, tantôt se sont les militaires. On ne va pas hésiter de le dire parce que dernièrement il y a un militaire qui a tiré à bout portant sur un paisible paysan». De leur côté, poursuit la même source, «les responsables militaires soulignent qu’il revient à la police de sécuriser la population et leurs biens. Les militaires, quant à eux, ont pour mission de combattre les forces négatives dans la région».

 

Economie

«Adolphe Muzito satisfait de la coopération gagnant-gagnant RDC-Chine», rapporte Le Potentiel. «Le Premier ministre, Adolphe Muzito, est satisfait de la signature, le lundi 28 mars, de l'accord-cadre de coopération gagnant-gagnant entre la République démocratique du Congo et la Chine, par l'entremise de la China Developpement Bank, écrit le journal. Cet accord, rapporte l'ACP, porte sur une planification cadre en vue du développement de la RDC. Il a été signé par le ministre des Finances, Augustin Matata Ponyo pour la RDC et Chen Yuan, président directeur général de la China Developpement Bank». Selon le ministre Matata Ponyo, qui n'a, cependant, pas donné des indications chiffrées concernant cet accord, cité par le quotidien kinois, «les domaines des infrastructures sont visés par cet accord, notamment les secteurs des routes et des voies ferrées, des mines, de l'énergie, des hydrocarbures, de l'agriculture et de la fabrication». Quant à la partie chinoise, elle a réitéré sa volonté de contribuer effectivement et concrètement au développement de la RDC. D’après «La coopération entre la RDC et la Chine est considérée, à ce jour, comme l'une des meilleures, souligne Le Potentiel. Les deux pays, sous l'impulsion de leurs chefs d'Etats et de gouvernements respectifs, ont pour la première fois tenté avec succès une coopération dite gagnant-gagnant qui s'est révélée être un modèle».

 

Belgique/RDC

Le Prince Laurent s'est rendu mi-mars en République démocratique du Congo (RDC), à Kinshasa, contre l'avis du gouvernement belge et du Palais royal, révèlent l’agence Belga,  La Libre, Le Soir, la DH, la RTBFet 7/7. 
Le Premier ministre sortant Yves Leterme avait prié le Prince de ne pas faire ce déplacement "ultra sensible" à quelques mois des élections présidentielles en RDC. Une réunion de crise rassemblant le Premier ministre, le ministre des Affaires étrangères et un représentant du Palais royal s'était même tenue la veille du départ du Prince, afin de le dissuader, et une lettre de mise en demeure a été adressée par Yves Leterme au Prince, mais sans succès. 
Du coté du cabinet du Premier ministre, on indique que le Prince a effectué ce déplacement à titre privé, dans le cadre de son intérêt pour le développement durable, et que ce voyage n'a pas été concerté au préalable avec le gouvernement ou le Palais. Le Palais royal n'a lui pas souhaité commenter officiellement ce déplacement, mais selon La Libre la Maison royale serait "ulcérée par ce déplacement de Laurent qui donne une caution importante au régime de Kabila".

(Ce faisant, la Belgique sombre encore un peu plus qu’à l’ordinaire dans le ridicule. Ce n’est pas en mars 2011 qu’il fallait se poser cette question, mais en juin 2010 lorsqu’Albert II a été jouer les agents électoraux au grand lancement de la « pas campagne électorale, mais… ». C’est à ce moment-là qu’on a « donné une caution importante au régime de Kabila », alors que le voyage, d’ailleurs non-médiatisé, d’un membre secondaire de la Famille Royale n’avait pas cette signification, surtout s’il était réellement lié au développement durable, donc signe d’un intérêt réel pour la population congolaise. Bref, on s’intéresse beaucoup à un petit pétard, alors qu’on a sans rien dire laissé exploser la grosse bombe. NdlR)

Toutefois, selon La Libre (qui est seule à donner cette info) « une rencontre avec le président Joseph Kabila était même inscrite à l’agenda du prince Laurent ». Commentaire du journal : «  Pour l’écrire platement, au Palais royal, Albert II en tête, on digère très mal que Laurent se soit lancé dans ce raid en solitaire, une escapade à forte connotation politique sans aucun filet de sécurité, sans préparation préalable et sans l’aval du gouvernement en affaires courantes ! Cette visite met en péril les efforts de la diplomatie belge de ne pas appuyer un camp politique plutôt qu’un autre dans un pays où toute visite d’un dignitaire étranger est susceptible d’être exploitée. Rappel, le Roi et la Reine avaient effectué, en juin dernier, un déplacement ultrasensible, soigneusement préparé, afin d’assister aux cérémonies commémoratives du cinquantième anniversaire de l’indépendance de l’ancienne colonie belge. Pour son déplacement, effectué sous la bannière de la Fondation qu’il préside, dont il est le président (sic), Laurent a réuni une véritable petite équipée (re-sic) autour de lui Ainsi un professeur de la Faculté des sciences agronomiques de Gembloux, un architecte italien, un avocat français et un ancien bâtonnier bruxellois ont-ils accompagné le Prince dans ses pérégrinations congolaises. L’ancien bâtonnier du barreau de Bruxelles, Me Pierre Legros, était de la partie : il est l’avocat de Jean-Pierre Bemba - le principal opposant à Joseph Kabila - sans doute une manière trouvée par Laurent pour associer toutes les forces politiques congolaises à la mission "C’était une mission purement scientifique", dément l’un des participants à la mission.
Reste que ce n’est pas une première. Ainsi, en janvier dernier déjà, d’âpres discussions avaient-elles eu lieu avec le directeur de cabinet du Roi Jacques van Ypersele et le conseiller du Palais Ghislain d’Hoop afin de décourager Laurent d’entreprendre une mission en République démocratique du Congo. Le frère cadet du Prince héritier n’a finalement pas pu s’empêcher de désobéir aux instructions du Palais et du gouvernement fédéral et s’est rendu la semaine dernière à Kinshasa.
Mardi soir, le prince Laurent n’a pas donné suite aux appels répétés de "La Libre" afin d’expliciter les raisons qui l’ont poussé à se rendre au Congo, contre l’avis de tous
 ».

© CongoForum, avec le Service de Communication du CNONGD, le mercredi 30 mars 2011   CongoForum est un site web unique qui existe depuis octobre 2005. Nous avons vraiment besoin de votre soutien financier. Merci de verser votre soutien sur le compte nro 738-0181033-53 de l’asbl CongoForum. Vous pouvez le faire sur une base mensuelle ou annuelle, comme vous voulez. Un grand merci d’avance! Encore des questions? Mr. Klaas Vanhalst vous répondra: klaas@congoforum.be .

 
   
31/03/11/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE JEUDI (CongoForum)

Une fois n’est pas coutume ! Il n’est pratiquement pas question des élections dans la presse d’aujourd’hui, si ce n’est de façon indirecte. L’actualité du jour comporte essentiellement des épisodes des princiapux feuilletons en cours : Kin/Brazza (suite), Prince Laurent (suite), Tolérance Zéro (suite), Social (suite), et les ennuis du gouverneur Atsai à Kisangani.

Kin/Brazza

 « Déstabilisation de la Rdc, preuves irréfutables : Brazzaville officiellement impliqué », est le titre à la Une de L’Avenir. Voici cet article in extenso :
« *Le responsable de la garde présidentielle était à l’aéroport pour accueillir les recrues de Munene et avait mis à leur disposition un officier de liaison pour les conduire à Pointe-Noire. *Sur place à Pointe-Noire, un officier intrigué par la présence des recrues de Munene à l’hôtel Mimi, avait demandé de les identifier. Il avait suffi que Munene donne coup de fil pour que l’officier laisse faire et s’en aille sans plus rien demander.

La brouille entre Kinshasa et Brazzaville n’est pas une rumeur. On a de plus en plus la preuve que certains présidents africains ne portent pas Joseph Kabila dans leur cœur. La raison, c’est que le président de la Rdc ne ferait partie d’aucune des loges diaboliques auxquelles appartiennent nombre de présidents du continent. Brazza aurait-il reçu mission d’exécuter l’indésirable ? »

(« Les loges diaboliques » renvoient à un thème récurrent de la littérature sur la « Françafrique » : les différents dictateurs qui ont succédé à la colonisation française seraient liés, entre eux et avec les dirigeants français, par des liens de fraternité maçonnique. Le thème de la « conspiration maçonnique » est ici poussé à ses dernières limites, puisqu’on insinue que Brazza – c'est-à-dire Sassou Nguesso – aurait été investi de la mission d’exécuter JKK. NdlR)

« Le rappel de l’ambassadeur de la Rdc à Brazzaville n’est donc pas un caprice. Dommage que certains complaisants, dans une irresponsabilité sans pareille, mettent cette affaire sur le compte d’un simple fait divers ou d’un coup de tête. On a même entendu certains Congolais dire qu’il n’existerait aucun accord d’extradition entre les deux pays. Nos fins limiers ont découvert qu’il existe bel et bien un accord d’extradition entre les deux pays signé en juillet 2010. Aux termes de cet accord, les deux pays s’engagent à se fournir des informations sur tout ce qui peut contribuer à la déstabilisation de deux pays.

Il nous revient, preuves à l’appui, qu’un Congolais de Brazzaville avait aidé à l’évasion du général Faustin Munene. Une fois arrivé à Brazzaville, non seulement Brazzaville qui était informé n’a rien dit à Kinshasa, mais aussi des officiels dont nous détenons des adresses, ont aidé Faustin Munene à commencer le recrutement des Congolais vivant à Brazzaville dont les ex-Faz et les anciens éléments de la milice du Mlc.

(Le Congo Brazza est bien sûr un refuge tout trouvé en cas d’insécurité en RDC. Qu’il y ait donc de l’autre côté du fleuve des gens qui ont fui Kinshasa est une évidence. Mais depuis le temps que tout incident à l’Ouest du Congo est mis sur le compte « des ex-Faz et des anciens éléments de la milice du Mlc », on finit par les trouver très nombreux ! u alors, iils se reproduisent plus vite que des lapins. NdlR)

Pour quelle raison Brazzaville, conformément à l’Accord intervenu avec Kinshasa, n’avait-il rien signalé à Kinshasa ? Est-ce pour dire que les officiels de Brazzaville n’étaient pas au courant de ce qui se faisait et se tramait ? On est loin de le croire. Car, quelques jours plus tard, les éléments recrutés seront embarqués à Maya-Maya à destination de Pointe-Noire. Lorsque les recrues arrivent à Pointe-Noire, ils sont appréhendés et retournés à Brazzaville. Apparemment dans cette affaire où la méfiance est de rigueur, tous les services n’étaient pas au parfum. Mais au sommet de l’Etat, on ne doit rien ignorer. Car, lorsque les recrues de Munene arrivent à Maya-Maya, un officier de la garde présidentielle est là pour les accueillir. Ce responsable de la garde présidentielle mettra à la disposition des recrues un officier de liaison pour les raccompagner à Pointe-Noire où Faustin Munene s’était installé.

Le contingent qui était prêt à mener les actions à Kinshasa, mieux en Rdc en général, est logé à l’Hôtel qui se nommerait Mimi. Tel regroupement ne pouvait pas ne pas attirer les curieux voire les services de sécurité intentionnellement mis à l’écart du dossier. C’est ainsi que pour se rendre compte de l’identité de toutes ces personnes, un officier a cherché à les identifier. Contrarié, Faustin Munene n’apprécie pas ce qu’il considère comme une ingérence dans ses affaires. Notre source sur place à l’Hôtel Mimi signale qu’il avait suffi à Faustin Munene de donner un coup de téléphone pour qu’aussitôt, l’ordre soit donné pour que rien ne soit fait pour l’identification de ces gens.

La question que plus d’un se posent, est de savoir à qui Faustin Munene avait-il téléphoné ? Quelle responsabilité cette personne occupe dans la hiérarchie du pouvoir à Brazzaville pour obliger ainsi les services à laisser faire sans plus rien demander ? N’est-ce pas là, une implication de la hiérarchie politique de Brazzaville ? Si cette preuve ne suffit pas, on peut encore une fois se poser la question de savoir pour quelle raison Brazzaville n’a rien dit à Kinshasa dans le cadre de l’Accord de juillet 2010. Nous détenons plusieurs autres preuves, en plus des noms des officiels de Brazzaville et leurs adresses, les phonies et les preuves d’envoi des fonds en soutien aux actions de déstabilisation des institutions de la Rdc. Comble de tout, lorsque Kinshasa qui se débrouillait pour obtenir des informations sur ces actions de déstabilisation notamment au sujet de l’extradition et de Faustin Munene et de Udjani, posait le problème à Brazzaville, les officiels de Brazzaville ramenaient la question à la grande réunion mixte.

Mais quelle n’a pas été la surprise après la réunion mixte, d’entendre les officiers de Brazzaville  renvoyer cette question d’extradition à une procédure judiciaire. Mais, plus grave, nous détenons des preuves que dans ce dossier de Udjani et de Faustin Munene, en dépit des accords, les autorités de Brazzaville refusent toute coopération. Ainsi par exemple, en dépit des demandes, il nous revient que les officiels de Kinshasa n’ont aucun droit de visiter les prisonniers. Plus grave, même les autorités judiciaires n’ont aucune autorisation d’entrer en contact avec ces Congolais que Brazzaville dit avoir mis en détention. La raison est toute simple. En plus du fait que Brazzaville se moque de toutes les démarches menées par Kinshasa, il n’a jamais réellement mis ces personnes, Udjani et Faustin Munene en détention. Les deux sont libres de tout mouvement et s’organisent impunément aux manœuvres de déstabilisation des institutions rd-congolaises.

Les preuves de l’implication de Brazzaville dans la déstabilisation de la paix en Rdc abondent. Les lecteurs de « Les Dépêches de Brazzaville » ont lu les déclarations incendiaires et arrogantes d’un officier congolais de Brazzaville qui n’ignore pourtant pas les débats et les conclusions de la réunion de Kinshasa. Pour lui, il n’y a aucun problème, Kinshasa hallucinerait. Il sait pourtant que les deux pays ont un problème ; celui de l’extradition de deux personnes, Udjani et Faustin Munene, recherchées par la justice rd-congolaise parce qu’il pèserait sur eux de graves présomptions de culpabilité dans la déstabilisation des institutions de la Rdc. Entre ce qui s’était dit à la réunion de Kinshasa et la réalité découverte, il y a tout un monde. Le communiqué final de cette réunion démontre que Kinshasa n’accuse pas Brazzaville a priori.
(Deux remarques s’imposent. On nous affirme abondamment qu’il y a des preuves. Mais la presse congolaise a une petite manie. Pour un oui ou pour un non, on vous assène, pour des broutilles, la reproduction photographique de textes de lois, communiqués et autres documents. Ici, rien de tel. Curieux. D’autre part, Brazzaville  n’a pas refusé sélectivement les extraditions de Munene et Udjani, mais émis des réserves quant à TOUTE extradition en direction de la RDC, le souvenir de celle de Mulele étant encore dans toutes les mémoires. NdlR)

Que cet officier supérieur de Brazzaville ait choisi la dérobade en se répandant en déclarations populistes et irresponsables, on ne peut aller en chercher la raison ailleurs que dans la complicité sinon dans la culpabilité dans ces actes de déstabilisation de la paix en Rdc. Tout cela est davantage éclairé par les déclarations du Chef de l’Etat congolais dans un numéro de « Jeune-Afrique ». Pour lui, l’assassinat de Mulele faisait jurisprudence et par conséquent, il n’était pas question d’extrader ni Munene ni Udjani. De là, à vouloir nous faire comprendre que le régime de Brazzaville aurait de leçons de droits de l’homme à donner à Kinshasa, il y a de quoi faire ricaner.

On peut rappeler à l’opinion que c’est le régime dont est issu le pouvoir actuel qui avait chassé Mobutu, assassin de Mulele. Pour ce régime parmi des griefs portés contre Mobutu, figure en bonne position l’assassinat de Pierre Mulele. On ne comprendrait pas que ce soient les suppôts extérieurs de la dictature qui apprendraient à Kinshasa à s’apitoyer sur le sort de Pierre Mulele. Cela s’appelle verser la larme de crocodile. Aucune des raisons avancées par Brazzaville de ne pas coopérer avec Kinshasa dans ce dossier très sérieux dont dépend la coexistence pacifique entre les deux pays, ne tient la route. Par contre, tous les éléments en notre possession établissent la responsabilité officielle de Brazzaville dans cette grave affaire de déstabilisation de la Rdc. Nous y reviendrons avec des détails. (Nous serons très curieux de voir ces détails ! NdlR)

 

RDC/Belgique

La presse kinoise évoque brièvement la visite controversée que le prince Laurent de Belgique a effectuée à la mi-mars en République démocratique du Congo (RDC) contre l'avis du gouvernement et du Palais royal. Sous le titre « Belgique : tempête autour de la visite du prince Laurent au Congo » Le Phare reproduit l’article de la La Libre auquel nous faisions allusion hier, affirmant que le fils cadet du Roi s’est rendu à Kinshasa contre l’avis du Palais et du gouvernement belge et que Laurent devait rencontrer le président Joseph Kabila.

"Le voyage du prince Laurent à Kinshasa crée la polémique en Belgique", écrit pour sa part Le Potentiel, en citant des dépêches d'agences et les journaux belges ayant révélé ce déplacement, 'La Libre et 'La Dernière Heure'. Ce titre cite aussi Le Soir en affirmant que pour le promoteur de la pépinière d'Ibi Batéké, un projet-pilote qui est la première plantation puits de carbone du pays, situé sur le plateau des Bateke, à environ 150km de Kinshasa, Olivier Muschiete, le 16 mars, date de la visite du prince, fut "mémorable". "Tenant compte de la désapprobation gouvernementale, l'ambassadeur de Belgique à Kinshasa (Dominique Struye de Swielande, NdlR) s'était abstenu de faire le voyage", souligne aussi Le Potentiel..

Entre temps, on assiste déjà à la récupération électorale du fait, avec la mise en circulation, dès hier, d’articles comme « Le Belgique avoue le succès de Joseph Kabila » de Jean-Luc Mushi-Mpaku.
(Le problème, avec cette question des voyages royaux ou ministériels est que le dialogue entre les autorités belges et les gens prenant un véritable intérêt au Congo tourne toujours au dialogue de sourds. Invariablement, avec seulement des différences de style, le Palais ou la Rue de la Loi répondent comme le Prince Laurent : « Le voyage n’a pas de sens politique », « Nous avons consulté X et Y » et « On aura grand soin, dans toute déclaration, de s’en tenir à la simple politesse diplomatique ». Il est très possible que ces déclarations soient parfaitement sincères. Mais, lorsqu’on est sûr qu’un geste sera mal interprété, ne doit-on pas éviter de poser ce  geste ? C’est là toute la question. NdlR)

Social

« Grève des enseignants : le front social bouge ». D’après Le Potentiel, les enseignants du primaire et secondaire des établissements publics de l’Education nationale ont débrayé depuis le 25 mars 2011. Les professeurs de l’Université de Kinshasa menacent d’arrêter les enseignements.
Les médecins promettent de leur emboîter le pas. La série pourrait continuer. Preuve que le front social bouge. En cause, le non respect, dans le chef du gouvernement, des engagements pris.
A l’initiative de la Synergie des syndicats des enseignants de la RDC, composée du Syndicat national des enseignants des écoles catholiques (Synecat), de la Confédération démocratique du travail (CDT) et de la Centrale congolaise du travail (CCT), les enseignants des cycles primaire et secondaire des établissements publics, principalement ceux des écoles conventionnées catholiques, observent un arrêt de travail depuis le vendredi 25 mars 2011. Description : « Dans leurs revendications, les grévistes exigent des réponses claires et immédiates du gouvernement sur deux points essentiels, à savoir le paiement des salaires des mois de février et mars 2011 ainsi que la convocation par l’exécutif national de la commission de politique salariale issue des conclusions paritaires pour étudier le nouveau barème salarial des enseignants de la filière publique de l’Enseignement primaire, secondaire et professionnel (EPSP).
Joint au téléphone par notre rédaction, Jean-Bosco Puna, secrétaire général du Synecat, a confirmé l’arrêt de travail : « Toutes les écoles publiques de l’enseignement primaire et secondaire, conventionnées ou non conventionnelles, sont paralysées ». « Nous attendons, a-t-il poursuivi, une réponse claire du gouvernement à nos revendications avant de reprendre le chemin de l’école ».
Selon le secrétaire général du Synecat, le gouvernement n’aurait pas affiché jusqu’à ce jour l’intention d’approcher les enseignants pour des négociations autour d’une table. « Apparemment, le gouvernement a décidé de camper sur sa position, ne manifestant aucun désir de nous écouter. C’est comme si nos revendications ne le préoccupaient pas », estime-t-il avant de relever que les enseignants soulèvent pourtant un problème réel. Il a rappelé le non respect du paiement régulier des salaires à l’échéance du 20 de chaque mois et la non convocation de la commission de politique salariale visant à définir un nouveau barème salarial des enseignants du secteur public.
« Jusque là, rien n’a été fait », martèle Jean-Bosco Puna indiquant que l’action initiée était menée dans le but de faire entendre la voix des enseignants. Tout en restant étonné de l’indifférence du gouvernement.
Dans la foulée, il a fait savoir que, malgré la paralysie qui a gagné l’ensemble des écoles du secteur public, la porte restait ouverte pour des négociations qu’il souhaite « franches et sincères ». « Notre souhait est que le ministère de l’EPSP ouvre un dialogue pour aplanir nos divergences », a-t-il insisté.
D’ores et déjà, la Synergie des syndicats des enseignants de la RDC a promis de se retrouver le samedi 2 avril 2011 en assemblée générale devant sa base pour une évaluation. C’est à l’issue de cette rencontre qu’on le saura si la grève sera durcie ou levée. Ce qui laisse planer une incertitude quant à la clôture normale de l’année scolaire 2010-2011, dans le réseau officiel de l’EPSP. « Nous ne sommes prêts à lâcher. Il faut que le gouvernement nous prenne au sérieux et sache surtout tenir ses engagements », a encore déclaré Jean-Bosco Puna.
En réaction à cette annonce de grève, approché par Radio Okapi, le conseiller du ministre de l’EPSP chargé de la coopération et coordonnateur du bureau des opérationnalisations des stratégies, Jovin Mukadi, a affirmé que le gouvernement procède déjà au paiement des salaires du mois de février. Ce qu’a reconnu d’ailleurs, le syndicaliste tout insistant sur la nécessité d’assurer la régularité de la paie des salaires le 20 de chaque mois.

Le Potentiel évoque ensuite ce qu’il appelle des « Risque de contagion », risques qui vont, d’après lui jusqu’à la politisation des lutes sociales. « Jamais deux sans trois », dit-on. Le gouvernement semble minimiser en entretenant un mutisme autour de cette grève des enseignants, par contre, la menace est prise très au sérieux. Pour des revendications similaires, l’on apprend que l’Association des professeurs de l’Université de Kinshasa (Unikin), un syndicat qui regroupe presque l’ensemble du corps professoral de l’Unikin, a fait part de son intention d’appeler ses membres à l’arrêt des cours. A la différence des enseignants de l’EPSP, les professeurs de l’Unikin reprochent au gouvernement le non respect des engagements contenus dans le protocole d’accord signé en avril 2010.
A l’époque, au terme d’âpres négociations, les deux parties s’étaient accordées, notamment en ce qui concerne l'amélioration des conditions socioprofessionnelles des professeurs et la définition de leur statut spécifique. A l’époque, le gouvernement s’était dit disposé à octroyer un salaire décent aux professeurs de l’ESU (Enseignement supérieur et universitaire). Les deux parties avaient convenu de la mise en place d’un cadre permanant de concertation qui devait prendre en compte, outre les exigences légitimes soulevées par revendications des cadres et fonctionnaires de l'Etat, et également réguler les questions relatives aux conditions sociales des professeurs. Mais, il devra s'appuyer sur des engagements de l'Etat vis-à-vis de ses partenaires économiques.
Pour montrer sa bonne foi, le Comité exécutif de l'Apukin avait levé le mot d’ordre, avec le souhait de voir le gouvernement tenir sa promesse. Une année après, l’Apukin ne cache pas sa déception. Aussi, menace-t-elle de rompre le dialogue, par l’arrêt des cours.
Pour la même cause ou presque, un vent de panique secoue aussi le milieu professionnel des médecins. Pointant du doigt le gouvernement, les blouses blanches, selon diverses sources, brandissent déjà la menace de grève. Et c’est sans compter l’administration publique où des tensions récurrentes sont perceptibles depuis des jours.
« Chassez le naturel, il revient au galop ». Le naturel, c’est évidemment ce front social qui est entré en ébullition. Les enseignants, les professeurs d’université, et bientôt, tout le secteur ouvrier pourrait décider de débrayer pour faire entendre ses revendications. Le malaise est bien réel. Il serait sage pour l’exécutif de mettre tout en œuvre pour que l’accalmie revienne. En cette année électorale, laisser couver des foyers de tensions ne serait pas de bon augure. L’effet de contagion est vite arrivé et pourrait s’étendre à d’autres secteurs sensibles de la vie nationale. La révolution jasmin qui balaie le monde arabe devrait servir de leçon à la Majorité au pouvoir ».

De la tension qui prévaut dans les écoles primaires et secondaires, le journal L’Observateur estime que le pouvoir se trompe de cible. «Le gouvernement ne pourra jamais résorber la crise qui sévit dans le secteur de l'Epsp en négociant avec les syndicats des mallettes, lesquels ont envahi le cabinet du ministre Maker Mwangu dimanche 28 mars dernier, soutient le quotidien de l’avenue colonel Ebeya. Il n'y a qu'à faire un tour dans les écoles publiques catholiques de Kinshasa pour s'en convaincre : Boboto, Bosembo, Bosangani, Elykia, Motema Mpiko,… les enseignements ont été arrêtés, les administratifs et les ouvriers  assis ou causant loin des élèves, les enfants abandonnés à eux-mêmes dans les salles des classes». «Ces syndicats sont conduits par l'inamovible Tshibwabwa, préfet de son état, en dépit de la loi qui interdit aux cadres comme lui de créer des syndicats, puisque représentant l'employeur, souligne L’Observateur. Son syndicat, tout comme celui de Feu Mwasa, de son vivant directeur d'école, ne peuvent jamais apporter un son de cloche différent de celui du pouvoir, et par conséquent, ne peuvent aider le gouvernement». «Pourquoi le gouvernement, à travers le ministre Maker Mwangu, ne veut-il jamais négocier avec les vrais responsables, entendez ici, le Synecat ?  Pourquoi s'entêter à s'engager avec des syndicats des mallettes, lesquels n'ont aucune assise et ne sont là qu'à la manière des partis satellites greffés sur le PPRD pour avoir un peu de souffle ?» s’interroge le journal.

 

Divers

 

« 15 criminels dont un colonel aux arrêts », titre Le Palmarès. Il laisse entendre que l’Inspecteur provincial de la Police nationale congolaise a présenté quinze criminels armés, dont un colonel des Fardc, ce mardi 29 mars, au cours de la parade des unités de la police de la capitale. Dans son adresse aux policiers, le général Oleko s’est dit déterminé à combattre la criminalité dans toutes ses formes. 

« Motion de défiance contre Médard Autsai à Kisangani : pagaille à l’assemblée provinciale ». La Référence+ note que la motion de défiance contre le gouverneur Médard Autsai  est désoramis sans objet. Elle n’a pas pu être examinée hier mercredi 30 mars à l’assemblée provinciale de la Province Orientale. Comme il fallait s’y attendre, une vive tension a régné dans la salle au point que certains députés se sont mesurés les biceps. Ce qui a fait monter la tension d’un cran, signale-t-on, était le retrait de signatures par deux députés provinciaux quelques minutes seulement après l’ouverture de la séance. Les anti Autsai n’ont pas bien digéré cette attitude qui sent la corruption. Encore une fois, Autsai sort vainqueur.  

Revenant sur le remaniement du gouvernement, le journal La Prospérité indique que «tout peut arriver ce week-end». «Le programme des obsèques de l’Honorable Sénateur Pius Isoyongo serait à la base du report, pour demain vendredi 1er avril 2011, de la messe de Kingakati, initialement prévue pour ce jeudi 31 mars 2011, explique le journal. C’est donc demain que toute l’attention de l’opinion sera focalisée à la ferme présidentielle de la banlieue de Kinshasa où les sociétaires de la nouvelle Majorité Présidentielle se sont donnés rendez-vous autour de l’Autorité Morale pour se prononcer sur la charte, la nouvelle, qui devra régir cette famille politique en mutation». Par ailleurs, le quotidien de Mont Fleury renseigne que «des embûches politiques, indiquent certaines sources, retarderaient la publication du nouveau Cabinet et même la mise en place dans certaines entreprises transformées». A en croire La Prospérité, «la léthargie observée tant au Gouvernement, au Parlement qu’au portefeuille de l’Etat s’explique par l’attente de la publication du nouveau gouvernement». Mais, conclut le journal, «c’est sans compter avec le Raïs qui n’entend plus traîner. Les choses vont se clarifier ce week-end».

 

«Loi Obama sur les minerais de sang: la Société civile du Nord-Kivu demande un moratoire», renseigne Radio Okapi. «La loi Obama sur les minerais de sang entre en vigueur, en principe, le 1er janvier 2012 mais certaines sociétés internationales qui évoluent dans le domaine de l’électronique se conviennent déjà pour ne plus acheter des minerais en lien avec les conflits armés en RDC dès le vendredi 1er avril», rapporte la radio onusienne, qui indique que «cette prise de position inquiète la Société civile et les opérateurs miniers du Nord Kivu». Dans une lettre adressée au président américain, poursuit la même source, «la coordination de la Société civile du Nord Kivu sollicite un moratoire de 6 à 12 mois pour que la RDC se conforme aux mesures de contrôle qu’exige cette loi». Pour Jason Luneno, président de la Société civile du Nord-Kivu, «si cette loi entre en vigueur  le 1er avril,  la population de la région va plonger dans la misère». Il estime par ailleurs que «son application ne va pas empêcher la fraude, car on va toujours continuer à écouler les minerais clandestinement au profit de certains pays qui pourront étiqueter les minerais, et qui pourraient donner leurs identités aux minerais, sans que ces minerais ne puissent porter l’identité de la RDC».

 

© CongoForum, avec le Service de Communication du CNONGD, le jeudi 31 mars 2011

 

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