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16 mars 2009

L’échiquier avant la partie, par Guy De Boeck

L’affrontement d’où sortira le résultat de la « crise interinstitutionnel le » doit inéluctablement commencer aujourd’hui, avec le début de la session ordinaire du Parlement. La partie s’annonce riche en péripéties inattendues, coups fourrés, manœuvres perfides et coups tordus. Et, sauf miracle, on ne voit guère comment la « jeune démocratie congolaise » comme on s’est plu à la nommer, en sortirait intacte.

Il peut être utile, avant que commence la partie, de se demander non pas « comment on en est arrivé là ? » car le déroulement des événements est assez connu et, d’ailleurs, dans son ensemble, simple, mais « qui a placé les pions comme ils le sont ? ». Autrement dit, qui peut avoir intérêt à cette partie inutile et dont le résultat le plus certain sera une nouvelle déstabilisation de

la RDC.

L’origine de la crise, c’est incontestable, c’est la décision surprise de Joseph Kabila de conclure en décembre un accord pour une action conjointe avec le Rwanda.

Il est inutile de chercher des raisons alambiquées à cette décision. Elle a été prise parce que le Président congolais n’avait pas le choix. L’armée congolaise, composée en dépit du bon sens pendant la transition et gangrenée par l’affairisme de ses cadres, est tout simplement inexistante. Or, la situation à l’Est du Congo exige une solution militaire, comme l’ont surabondamment montré les échecs successifs de toutes les négociations pacifiques « tellement préférables » comme le répétaient à l’envi différents augures onusiens, européens et autres, qui avaient pour trait commun de n’avoir ni femmes, ni enfants ni amis à portée de la main des bourreaux, du sexe des violeurs ou du couteau des égorgeurs.

La RDC

était donc à la recherche d’une armée ETRANGERE qui acceptât de se charger de la besogne.

La France

montra de l’intérêt puis se désista, l’Angola fit de même après une visite d’Obasanjo, l’UE ne parvint pas à se mettre d’accord. On peut fort bien admettre que certains désistement se soient passés de façon naturelle : les diplomates pouvaient se sentir l’envie d’y aller, mais être refroidis par l’avis de leurs militaires, qui leur auront signalé qu’attaquer, au Kivu, équivaut à prendre d’assaut une forteresse naturelle et qu’il faudra longtemps, beaucoup de troupes et avec inévitablement des pertes assez lourdes. Mais un désistement aussi général donne à penser qu’il a été suggéré. Et une suggestion aussi générale, et aussi bien suivie ne peut venir que d’une seule Puissance : les Etats-Unis.

Sur quoi est arrivé l’article de Colette Braeckman qui traitait l’accord RDC/Rwanda de « victoire diplomatique d’Obama, dès avant son élection ». Je n’ai aucun moyen de savoir si la suite de rencontres et d’entretiens qu’elle décrit correspond à la réalité. Cela importe peu, l’important est que son article avance au moins des faits matériels à l’appui des conclusions auxquelles on arrivait déjà par la simple logique. Elle donne un autre renseignement capital, à savoir que les Congolais ont eu affaire à des interlocuteurs américains « très bien informés ».

Avec tout le respect dû à Barack Obama, qui est un homme de qualité, ce qui change agréablement de GW Bush, il est quand même permis de soupçonner qu’en pleine campagne électorale, dans la dernière ligne droite  et avec un public à convaincre, qui était beaucoup plus motivé par la crise économique que par de lointains événements africains, il ait pris le temps de compulser de gros dossiers à propos du Congo. Par contre, il y a dans les hautes sphères du parti démocrate deux personnes qui connaissent bien la région des Grands Lacs et étaient aux affaires à l’époque de la chute de Mobutu : Hillary et Bill Clinton. C'est-à-dire deux alliés politiques et même, dit-on, amis personnels de Paul Kagame. Ils ne peuvent qu’avoir vu dans la chose une belle occasion de tirer leur « poulain » d’une impasse. En quelques semaines le régime rwandais avait dû « encaisser » plusieurs déconvenues : le rapport des experts de l’Onu mettant en évidence son rôle dans la « rébellion » de Nkunda et l’exploitation pirate des richesses congolaises, l’arrêt de l’aide budgétaire de plusieurs pays, un rapport de l’UE sur les élections, encore trop favorable, certes et que le prof. Reyntjens traitait de « fake report on fake elections », mais qui donnait à voir entre les lignes que la démocratie rwandaise n’est qu’une façade, le fait aussi que de plus en plus des vérités désagréables se donnent à entendre au sujet du « génocide » et du travail de falsification autour du TPIR d’Arusha  Voilà que s’offrait à lui l’occasion de prendre officiellement pied au Congo, et ceci avant l’entrée en fonction d’Obama qui se trouverait donc devant un fait accompli.

Il y a encore un autre indice dans le même sens : la « brouille » belgo-congolaise, déclenchée par Karel De Gucht avec trop de maladresse pour ne pas avoir été voulue, a opportunément pris fin aussitôt les opérations conjointes lancées, mais sans que soit annulé son résultat le plus sensible : la fermeture du seul consulat européen au Kivu, sans lequel l’UE opère, en fait, à l’aveuglette. La sensibilité des libéraux flamands aux intérêts et desiderata des Américains n’est un secret pour personne !

Kabila procéda avec une maladresse insigne en jouant « cavalier seul ». Il y perdait la possibilité de s’abriter derrière le gouvernement. Et son interprétation de ses obligations constitutionnelles a été pour le moins laxiste, même s’il faut bien reconnaître que le texte de

la Loi Fondamentale

ne dit nulle part que le président doit consulter ou obtenir préalablement l’accord du Parlement ou du gouvernement. Il faut bien admettre que des opérations militaires demandent le secret et qu’un débat à

la Chambre

, comme le voudraient certains, est impossible. Agir en douce, et n’informer qu’après les premières protestations, n’était pas la meilleure manière d’agir, compte tenu de la charge affective très forte qu’a au Congo le mot « Rwandais ». Il aurait fallu pour compenser ces illégalités encore vénielles que l’offensive conjointe connaisse un succès rapide et éclatant.

Outre le fait que faire appel au Rwanda était d’avance impopulaire, on corsa encore le bouillon par la personnalité même des signataires. Ces accords ont sans doute consisté à mettre au propre un brouillon écrit à Washington, et n’importe quels militaires congolais et rwandais pouvaient signer pour leurs présidents respectifs du moment qu’ils étaient dûment mandatés pour ce faire. On a été chercher, du côté congolais un John Numbi qui a une réputation de « flic matraqueur » et du côté du Rwanda un James Kabarebe qui a laissé au Congo un souvenir sanglant ! C’était vraiment placer l’opération sous le parrainage du duo le plus sinistre que l’on pouvait trouver.

Encore une fois, tout cela aurait pu être effacé par un grand succès. Cela voulait dire : capture de Nkunda, élimination des FDLR mais aussi des autres éléments armés, y compris le CNDP qui s’est conté de changer d’uniforme, fin des violences envers les civils…

On est loin du compte et la situation est encore loin d’être normalisée au Kivu en dépit des propos rassurants de

la MONUC

qui déclare que les FDLR continuent à se rendre, qu’elle met les bouchées doubles pour la mise en route du plan de stabilisation par le déploiement de la police nationale et la formation de nouvelles brigades intégrées. Les observateurs et humanitaires observent de leur côté que les civils continuent à faire face aux violences face à la présence d’acteurs armés et que les déplacés se réintègrent difficilement dans leur milieu où leurs terres et leurs habitations sont occupées par d’autres. Ces observations insuffisantes et fragmentaires sont déforcées, précisément par l’absence d’un point d’appui européen, résultat de la « brouille » si bien organisée par le Ministre belge ! De leur côté, les FDLR affirment avoir mis en déroute les armées congolaise et rwandaise, cette dernière étant, selon eux, toujours présente au Congo. Par ailleurs, le président Kabila se trouve à Goma où la société civile demande que soit mis fin aux administrations parallèles et à la « militarisation » .

En Province Orientale, cela ne va guère mieux : il y a une recrudescence des attaques de

la LRA

alors que le ministre de

la Défense

annonce que les troupes ougandaises se retireront dimanche 15 De son côté

la MONUC

a accepté de prendre quelques risques et d’escorter les convois humanitaires dans la région de Dungu. Quant à l’extradition de Nkunda, elle se fait toujours attendre.

Les conséquences sur le plan intérieur congolais seront connues aujourd’hui, et elles sont dans une certaine mesure imprévisibles, parce que la discipline n’est pas le trait dominant du comportement des Honorables du Palais du peuple. Mais il est intéressant d’examiner, sur le plan international « à qui le crime profite ».

Le « corps du délit » se présentait de manière différente pour les deux nations alliées. Pour le Rwanda, il s’agissait d’une opération militaire visant à « briser la colonne vertébrale » des FDLR. De ce point de vue, c’était même une opération inutile, car il y a longtemps que ces combattants ont pour la dernière fois menacé le Rwanda. Quoi qu’il en soit, si l’idéal, quant à la destruction d’une unité combattante est de tuer, blesser ou faire prisonnier les soldats qui la composent, leur faire perdre leur cohérence et les disperser en groupuscules est aussi un résultat appréciable. Du point de vue congolais c’est un résultat négatif, car pour

la RDC

il s’agit surtout d’arriver à ce que les populations civiles soient en sécurité, c'est-à-dire que c’est une opération de police.

Qu’il s’agisse de mater une rébellion, de lutter contre une guérilla ou de réprimer le brigandage à grande échelle, le tableau est toujours et partout le même. Le succès d’une grosse opération ne suffit pas, il faut ensuite une période de nettoyage et de ratissage pour restaurer la sécurité. C’est d’autant plus dur et difficile, donc long, que le terrain est accidenté et bien connu de l’ennemi, et que celui-ci bénéficie de complicités locales. Ces opérations sont fréquemment plus dures, plus éprouvantes et plus démoralisantes et ce sont donc elles surtout qui demanderaient des soldats bien formés et aguerris.

La psychologie (tenir compte de la haine du Rwanda chez la population congolaise) et l’art militaire (nécessité d’opérations longues avec utilisation pour cela des meilleures troupes) avaient donc des exigences diamétralement opposées. Un véritable résultat aurait exigé que les soldats rwandais, incontestablement meilleurs que ceux des FARDC, soient également chargés du ratissage, alors que la propagande de Joseph Kabila avait besoin d’une victoire éclair et du départ rapide des Rwandais. Laisser à des soldats congolais, qui vont devoir se mettre à piller les civils ne fût-ce que pour avoir à manger, tout le poids de l’opération la plus longue et la plus dure, c’était courir avec certitude vers l’échec décrit plus haut.

Cela ne pouvait pas échapper à un homme ayant une solide formation militaire, ayant combattu pendant des guerres civiles et ayant de plus l’expérience de la guerre psychologique et du renseignement. Cette description est le portrait en pied de Paul Kagame.

Deux facteurs au moins dépendaient fondamentalement de ce même homme.

Il n’était nullement obligé d’aggraver les risques que prenait Joseph Kabila en envoyant à Kinshasa un James Kabarebe qui fait aux Congolais l’effet de la « muleta » sur le taureau. N’importe quel officier rwandais anonyme et inconnu aurait pu faire l’affaire.  Le choix de son représentant personnel, bien évidemment, relevait de Kagame.

Il ne dépendait que de lui, également, que Nkunda soit extradé rapidement vers le Congo. Bien sûr, cela relève du pouvoir judiciaire… Croit-on vraiment que, dans la dictature de fer qui règne au Rwanda, il se trouve des magistrats pour résister à une injonction de Kagame ?

Et il va sans dire que le fait que le Rwanda soit désormais présenté comme un pays ami et allié, dont les troupes peuvent opérer officiellement au Congo, profite à Kagame..

En fait, selon toute apparence, de toutes les « gaffes » qui dans tout cela prennent l’opinion congolaise à rebrousse-poil, il semble bien qu’il n’y en ait qu’une qui soit imputable principalement à Kabila : le choix de John Numbi, qui a encore aggravé « l’effet Kabarebe ».

Une telle convergence de faits pouvant très difficilement être l’effet du seul hasard, on ne peut en tirer qu’une conclusion : il y a chez Kagame une volonté de déstabiliser le régime congolais. Et elle va jusqu’à envisager favorablement le renversement de Joseph Kabila !

Dans le portrait standard du Président congolais, on a généralement tendance à mettre en exergue les traits par lesquels il se présente sous un aspect agréable au Rwanda. Cela va de la tendance à le considérer comme un homme très pacifique, toujours prêt aux arrangements et aux concessions jusqu’à l’affirmation sans nuance qu’il est lui-même « un Tutsi rwandais et un agent du Rwanda ». C’est oublier un peu vite qu’on lui a aussi adjoint la dangereuse épithète « incontrôlable »…

On suppose aussi que, du côté des Etats-Unis, le régime en place à Kinshasa doit être vu de façon plutôt sympathique. N’a-t-on pas vu ressortir de leur trou, où on les croyait disparus, toute une série de figures de la période Mobutu, au point que l’on a pu qualifier, par exemple, les élections sénatoriales, de « retour des dinosaures ». Entre gens riches, on se comprend et ils ont des amis, sinon au Capitole ou à

la Maison Blanche

, du moins chez les riches Américains qui les entourent.

Même un âne ne se heurte pas deux fois contre la même pierre, et Kagame n’est certes pas un âne. Il a donc retenu de son échec de 97/98 qu’il doit se défier du nationalisme congolais.

Or, au Congo, le pouvoir est détenu par une coalition dont fait partie le PALU qui  se situe, au moins théoriquement, toujours dans l’ombre de Lumumba, donc du nationalisme congolais le plus intransigeant. Et, avant Muzito, il y était même représenté par Gizenga, un homme que l’on a décrit comme le diable en personne quand il dirigeait le gouvernement de Stanleyville (le diable, comme on sait, habitait alors Moscou ou Pékin, et s’exprimait couramment en russe ou en chinois, avec cependant quelque fois un accent cubain).

Du côté américain on est également très sensible aux contrats chinois et, même si la révision des contrats miniers a été une velléité plus qu’un fait, on n’aime pas trop cette tendance des Congolais à se cramponner à leurs minerais, ni d’ailleurs à la confiscation de leurs plus grande richesses naturelles (la terre et l’eau) face à la volonté de leur propre bourgeoisie d’en prendre le contrôle et d’en tirer profit. Et ce point concerne aussi le Rwanda, car il ne faut pas oublier que la véritable origine des problèmes de nationalité dans l’Est est une origine foncière qui remonte aux années 70, époque où les principaux bénéficiaires des confiscations mobutiennes ont été les exilés rwandais de l’entourage présidentiel !

Tout cela n’est pas suffisamment aligné sur Washington, qui veut que l’accès aux matières premières soit garantie aux Occidentaux, non à la concurrence asiatique « émergente », ni suffisamment « souple » envers Kigali où l’on veut avoir les mains libres dans l’Est.

On a donc poussé Kabila à la faute et l’on y a superbement réussi. Il  a en effet superbement raté la seule porte de sortie qui n’aurait pas fait de dégâts : accepter qu’il y ait une session extraordinaire à la suite de

la Pétition Kyaviro

, accepter de se faire « passer un savon » par les députés, admettre qu’il avait agi en prenant de trop larges libertés avec un prescrit constitutionnel, il est vrai, fort vague, présenter ses excuses et de (maigres) résultats positifs et compter sur l’habileté de Kamerhe pour faire passer la chose « majorité contre opposition ». C’est ce qui se fait dans une démocratie parlementaire bourgeoise, comme le Congo prétend en être une.

Le ballet clownesque dans lequel on s’est lancé à Kinshasa, autour de la démission des membres du bureau a accumulé les faits scandaleux ou grotesques.

Escamotant la question de la pétition Kyaviro, une déclaration des députés de la majorité a ainsi expliqué que Kamerhe n’était plus digne de confiance parce que sa déclaration à la radio avait eu lieu le 21, jour même où il a été mis au courant du « renversement des alliances ». On est donc à compter les minutes qui séparent les deux faits !

Citons encore la prétention de faire renoncer, sur l’injonction d’un parti, à un mandat conféré par une élection dans une assemblée élue, l’organisation possible d’un boycott pour éviter que l’Assemblée puisse atteindre le quorum, des menaces par SMS, et bien entendu la circulation de grasses enveloppes. Il faut sans doute, comme pour toutes les infos de « Radio Trottoir », en jeter au moins la moitié. Hélas, la moitié restante n’a plus rien à voir avec la démocratie, fût-elle limitée à une démocratie bourgeoise  et parlementaire.

Faute d’avoir pris la seul porte possible, il n’y a plus que deux issues possibles : le coup d’état présidentiel de fait, ou la révolution.

Il est difficile de dire qui sont les pires conseillers ou les pires manipulateurs. D’aucuns soupçonnent les « rhinocéros » de l’AMP de chercher à devenir le digne successeur du MPR : un parti unique qui se seul bénéficierait du gâteau. D’autres évoquent une « guerre des clans » entre les différents cercles de l’entourage présidentiel, opposant les gens du Katanga à ceux du Maniema (Il faut remarquer que JK, qui se fait traiter de rwandais à tous les tournants redevient congolais à cette occasion, le Katanga étant la région de Laurent Kabila, et le Maniema celui de Sifa Mahanya. Le troisième clan est celui du Kivu et donc de Kamerhe et on a trouvé que Kabila a une très bonne raison de haïr Kamerhe et les Kivutien : il leur doit trop ! Il faut d’ailleurs iter encore la thèse de MF Cros qui, dans

La Libre

, voit dans le Président lui-même, désireux d’élargir la sphère de son pouvoir qui lui semble trop étriqué, le responsable de la manœuvre.

Responsable, peut-être… Victime qui l’aura bien cherché, certainement  !

Joseph Kabila a peu de partisans vraiment convaincus de la valeur de sa personne ou de son action politique. Sa personnalité est falote, ses résultats inexistants, sa vision politique brumeuse et son charisme aux abonnés absents. Il a toujours été impopulaire à Kinshasa et à dû sa victoire électorale aux Kivus du fait de l’action très efficace de Kamerhe (encore lui !) et parce qu’il apparaissait comme « le candidat de la paix ». ce « bastion » risque fort de se retourner contre lui et de méditer à la première échéance électorale une revanche « sanglante ». La plupart des gens qui « soutiennent » Kabila le font surtout parce qu’ils désirent conserver ce qui est pour eux l’acquis de toutes les privations et les souffrances qu’ils ont patiemment endurées pendant les guerres, la transition et la longue période électorale : que l’accès au pouvoir, en RDC, ne puisse plus se faire que par les élections. Ce qui les amène aussi à considérer qu’il faut « supporter » JK jusqu’en 20011.

Si le Président se prive de sa propre légitimité en perpétrant un coup d’état contre le système politique qui l’a porté au pouvoir, il aura dorénavant ces « légalistes » contre lui.

Or, dans la situation actuelle, on ne voit pas comment ce coup pourrait ne pas se produire, quelle que soit la forme concrète qu’il revêtira. Cela pourrait déboucher sur un enchaînement d’événements qui conduiraient

la RDC

à imploser. Et il doit y avoir des gens qui guettent le naufrage du Congo en vue de recueillir de riches épaves. L’un d’eux est certainement à Kigali !

© Guy De Boeck, le 16/03/2009

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